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Arco : De Gucht parle de « chantage » de la part du CD&V

Le Vif

La garantie publique en faveur des coopérateurs d’Arco, bras financier de l’ACW en Flandre et du MOC au sud du pays, a été générée « dans un mouvement qui peut difficilement être décrit autrement que comme du chantage », commente le commissaire européen Karel De Gucht, à l’époque ministre dans le gouvernement Leterme, ce lundi dans les colonnes du Morgen. « C’était une exigence absolue des chrétiens-démocrates ».

Celui qui était alors ministre des Affaires étrangères a approuvé en 2008 l’opération de sauvetage qui accordait aux actionnaires d’Arco la même garantie publique que celle assurée aux épargnants. « J’ai toujours été contre cette décision. J’ai aussi toujours dit clairement que je trouvais que c’était une honte. Mais les libéraux étaient les seuls à penser comme ça. Finalement, tout le monde s’est mis d’accord sous la très forte pression du CD&V », explique Karel De Gucht.

« Il était 4h du matin et il y avait une banque au bord de la faillite. On ne pouvait pas se permettre de dire: ‘réfléchissons calmement' », poursuit le commissaire européen. « Le PS soutenait la proposition du CD&V car grâce à cela, il pouvait sauver Ethias. »

Il ajoute que Yves Leterme, alors Premier ministre, était également très critique par rapport à cette décision. Didier Reynders estimait également que c’était une honte d’agir ainsi. « La voix du CD&V et de l’ACW était Etienne Schouppe dans ce dossier. Leterme n’en a certainement jamais été la force motrice. »

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