© Image Globe/Michel Krakowski

ArcelorMittal : un « accord-cadre » sur les rails

La direction et les syndicats d’ArcelorMittal ont conclu, ce vendredi, à l’unanimité, un « accord-cadre » en vertu duquel les parties acceptent de mettre fin, dès le lundi 1er octobre, à la phase d’information de la procédure en licenciement collectif concernant la fermeture de la phase à chaud à Liège. Les parties entameront, dès le 3 octobre, les négociations sur le plan industriel et le volet social, a-t-on appris de source syndicale.

Cet accord est intervenu au terme d’une longue journée de discussions. Selon les syndicats chrétiens CSC et CNE, direction et syndicats « acceptent de mettre fin à la phase 1 de la procédure Renault dès ce lundi ». Cet accord sera concrétisé à travers deux conseils d’entreprise extraordinaires dont les décisions devront ensuite être entérinées par le conseil d’administration d’ArcelorMittal.

En outre, dès le 3 octobre, les négociations sur le volet social et le plan industriel relatif aux installations restant en activité seront entamées, confirme la direction dans un communiqué. Concrètement, un conseil d’administration se tiendra ce lundi et sera suivi des conseils d’entreprise extraordinaires liés à la clôture de la phase 1 de la procédure Renault.

La direction et les syndicats ont pour objectif de finaliser le tout pour le 9 novembre prochain, selon les syndicats chrétiens, la direction évoquant pour sa part « un calendrier très serré » pour finaliser au plus vite les volets industriel et social.

Les 138 millions d’investissements seront confirmés lors d’une tripartite à travers un accord global avec le gouvernement wallon, ajoutent les syndicats chrétiens dans un communiqué.

« Nous sommes conscients que la fermeture de la phase à chaud est difficile pour toutes les personnes concernées ainsi que Liège, qui a une longue et fière histoire liée à la sidérurgie. Cependant, cette histoire n’est pas terminée, cette décision permettra en effet à Liège de s’adapter au nouvel environnement économique et lui assurera de continuer à jouer un rôle important dans la production d’acier de haute qualité grâce à ses lignes à froid », commente Bernard Dehut, CEO ArcelorMittal Liège, cité dans un communiqué.

La direction d’ArcelorMittal avait annoncé en octobre 2011 son intention de fermer définitivement la phase liquide du bassin liégeois, ce qui entraînera la suppression de 795 emplois.

Lundi dernier, lassée par plusieurs mois de discussions infructueuses avec les syndicats, la direction d’ArcelorMittal avait annoncé son retrait d’un plan d’investissements de 138 millions d’euros destiné à garantir l’avenir de la phase à froid à Liège et de ses quelque 2.000 emplois. Une conciliation sociale avait toutefois permis dans les jours suivants de renouer les fils du dialogue.

Levif.be, avec Belga

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