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ArcelorMittal espionne-t-il les syndicats ?

La FGTB va entamer dans les prochains jours une action en justice contre le sidérurgiste ArcelorMittal en raison de l’utilisation par un membre du gardiennage de la société, en octobre dernier, d’un stylo-caméra destiné à espionner les faits et gestes des travailleurs et des syndicats alors que l’entreprise était paralysée par un mouvement de grève.

Une information révélée par la RTBF et confirmée par Jean-Luc Rader, secrétaire régional FGTB-Metal à Liège: « c’est un de nos délégués qui, trouvant que cet agent avait un stylo d’une drôle de facture, s’en était saisi. Et nous avons alors constaté que ce stylo contenait une caméra avec laquelle avait été filmée notamment une assemblée des travailleurs ».

Pour Jean-Luc Rader, « on n’est pas loin ici des méthodes fascistes. Cet épisode montre à quel point ArcelorMittal méprise ses travailleurs et a décidé de les considérer en ennemis. Un stylo-caméra, c’est en tout cas une première dans l’histoire du syndicalisme belge!  »

Ayant pris connaissance de cette information, ArcelorMittal Liège a fait savoir par communiqué que « l’entreprise n’utilise pas et interdit ce type de moyens. Si les faits étaient avérés, cela ne pourrait résulter que d’une initiative individuelle que l’entreprise condamne vigoureusement. Comme toute entreprise, ArcelorMittal Liège est soumise aux législations sur l’utilisation des images qu’elle respecte scrupuleusement ».

Cette histoire succède à la dégradation du climat entre direction et travailleurs chez ArcelorMittal, ces derniers n’espérant plus, visiblement, faire revenir l’entreprise sur sa décision de fermer définitivement la phase à chaud liégeoise.

LeVif.be avec Belga

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