Après Linkebeek et Rhode, Crainhem opte aussi pour la langue de l’électeur

Le Vif

La commune à facilités de Crainhem a elle aussi envoyé lundi les convocations à l’élection multiple du 25 mai dans la langue de l’électeur, et non en néerlandais uniquement comme l’exige une circulaire flamande contestée par les francophones, a-t-on appris auprès de la bourgmestre non-nommée Véronique Caprasse.

Le collège communal de Crainhem, composé exclusivement d’élus de la liste francophone UNION, avait jusqu’à présent annoncé pour seule décision l’impression d’autant de convocations en néerlandais et en français qu’il n’y a d’électeurs dans la commune.

Nul besoin d’une décision formelle du collège sur la manière d’envoyer les convocations, selon Mme Caprasse. Quant à savoir qui a donc tranché: « je n’en dirai pas plus », a répondu la bourgmestre non-nommée.

Deux autres communes à facilités de la périphérie bruxelloise, Linkebeek et Rhode Saint-Genèse, ont également envoyé les convocations dans la langue de l’électeur, se référant à la législation du 18 juin 1966. Ces décisions ont été rapidement cassées par le ministre flamand des Affaires intérieures Geert Bourgeois (N-VA). Il les juge contraires à la circulaire Peeters, qui exige l’envoi exclusif des convocations en néerlandais à tous les électeurs, ceux qui le souhaitent pouvant dans un second temps réclamer un exemplaire en français.

A Linkebeek, la décision du ministre Bourgeois est arrivée trop tard pour empêcher l’envoi des convocations. A Rhode, le bourgmestre est à la recherche d’une solution concertée avec le gouverneur du Brabant flamand.

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