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Après 30 ans à la Province de Liège, André Gilles se retire de la politique

André Gilles a officiellement démissionné vendredi après-midi de son mandat de président du conseil provincial, poste qu’il occupait depuis 2006. Présent au sein de l’hémicycle provincial depuis 30 ans, il a également annoncé qu’il ne siégerait pas en tant que conseiller provincial, mettant ainsi fin à sa vie politique.

Dans son discours d’adieu, André Gilles a rappelé son attachement à l’institution provinciale, l’énergie qu’il a déployée pour la défendre mais aussi la développer, rappelant qu’elle avait pu proposer aux citoyens une gamme de politiques dont il avait besoin.

M. Gilles estime qu’il faut préserver sur Liège des structures telles que Publifin et la SPI qui permettent le développement économique. Il a rappelé les nombreux projets dans lesquels la province était engagée ainsi que son image moderne.

Il a aussi souligné l’importance du personnel provincial « disponible et rigoureux dans de nombreux domaines. Ses 6.000 collaborateurs se sont inscrits dans une démarche de proximité et ils peuvent être fier de l’institution pour laquelle ils travaillent et que je continuerais à défendre. »

L’ancien député provincial président n’a pu passer sous silence le scandale Publifin qui a conduit à cette démission « car la Province étaient atteinte par les attaques qui me visaient ». Un discours longuement applaudi par les conseillers provinciaux qui ont tenu, tous partis confondus, à remercier par la voix des chefs de groupe André Gilles pour son engagement sans faille durant 30 ans pour l’institution.

André Gilles avait entamé sa carrière politique en 1982 en intégrant le conseil communal. Il a ensuite été échevin des affaires sociales et a quitté ses fonctions scabinales en 1993. Il a également été conseiller provincial durant 30 ans et député provincial pendant 23 ans devant en 2006, député provincial-président.

Sa démission a été acceptée à l’unanimité. Le cdH et Ecolo ont par contre voté contre l’avenant du pacte de majorité, les Verts soulignant cependant l’effort de féminisation au sein du collège qui accueille Muriel Brodure-Willain, laquelle prendra en charge l’enseignement et la formation. Robert Meureau hérite de la communication alors que Paul-Emile Mottard, nouveau député provincial-président reprend la supracommunalité, les grands événements et le protocole dévolus jusqu’alors à André Gilles.

M. Mottard a annoncé que son ambition, jusqu’au terme de la mandature, serait de maintenir le niveau de pouvoir provincial, loin d’être une coquille vide. Il fera pour cela preuve d’un engagement sans faille.

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