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Anvers veut contraindre les bénéficiaires du CPAS à travailler

Le Vif

La présidente du CPAS d’Anvers, Liesbeth Homans (N-VA), veut contraindre les bénéficiaires d’un revenu d’intégration à travailler en contrepartie de l’argent qu’ils reçoivent de l’Etat. Les récalcitrants perdraient leur allocation. Selon la mandataire nationaliste, 95 pc de ces bénéficiaires sont en mesure d’exercer un emploi, a-t-elle indiqué dans les colonnes de « Gazet van Antwerpen » et « Het Belang van Limburg ».

La présidente du CPAS s’inspire d’une loi entrée en vigueur aux Pays Bas où les bénéficiaires de l’aide sociale devront, à partir de l’année prochaine, fournir un travail en échange, par exemple en nettoyant les rues.

A Anvers, certains allocataires sont déjà mis à contribution mais il n’est pas possible de les contraindre à travailler, regrette Mme Homans, sous peine de se retrouver devant un tribunal. La présidente du CPAS réclame donc une modification de la loi fédérale.

« Le gouvernement doit faire en sorte que nous puissions nous aussi contraindre les bénéficiaires du revenu d’intégration. Ça marche aux Pays Bas, ça doit marcher chez nous aussi », a-t-elle souligné.

La ministre de l’Emploi, Monica De Coninck (sp.a), ancienne présidente du CPAS d’Anvers, ne partage pas ce point de vue. Elle évoque notamment le cas des universitaires qui reçoivent le revenu d’intégration parce qu’ils n’ont pas encore suffisamment travaillé pour bénéficier des allocations de chômage.

« Est-ce que ces gens doivent nettoyer les rues? Je ne le crois pas. La contre-prestation que l’on offre doit être en rapport avec la personne à qui on la demande. On ne peut pas demander une contrepartie simplement parce que des gens reçoivent de l’argent de l’Etat. Cette justification n’est pas correcte », a-t-elle expliqué.

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