Anne-Marie Lizin © Belga

Anne-Marie Lizin démissionne après le rejet de son pourvoi en cassation

Après que le pourvoi en cassation introduit par Anne-Marie Lizin à la suite de sa condamnation dans l’affaire des tracts électoraux a été rejeté, elle a annoncé mercredi sur son site internet qu’elle démissionnait de son poste de conseillère communale à la ville de Huy.

« Ce 30 septembre, je me vois contrainte de poser un acte que je ne souhaitais jamais faire, à savoir démissionner, avec effet immédiat, de mon poste de conseillère communale à la ville de Huy », a indiqué Anne-Marie Lizin-Vanderspeeten en publiant sa lettre de démission qu’elle a transmis au directeur général.

« Vous savez, aussi bien que moi, que cette obligation est due à une terrible injustice, conséquence d’un faux témoignage m’impliquant dans une affaire dans laquelle je n’ai joué aucun rôle, sinon celui (…) de faire respecter la légalité. Etant donné que la justice n’a pas voulu voir la réalité, je transmets ce dossier à la Cour européenne des Droits de l’Homme, afin qu’elle l’examine avec toute l’objectivité indispensable », a écrit l’ancienne bourgmestre de Huy.

Anne-Marie Lizin avait été condamnée en mars par la cour d’appel de Liège à une peine d’un an de prison avec sursis total, à une amende de 1.100 euros et à une interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans dans le dossier relatif aux tracts électoraux distribués pour les élections législatives de 2006 par des employés de la Ville de Huy durant leurs heures de service. Une condamnation à la suite de laquelle elle avait introduit un recours en cassation, rejeté mercredi.

« Mme Lizin prend acte que, après huit années d’acharnement judiciaire, elle est et reste définitivement acquittée des accusations de faux en écritures et de détournements de rémunération des agents communaux qui se trouvaient sur ces marchés lors de la campagne électorale de 2007 », commente son avocat dans un communiqué. « Elle prend également acte que sa condamnation pour prise illégale d’intérêt est maintenue par la cour de cassation. »

Me Masset affirme que sa cliente est « considérée coupable du comportement indélicat » de quelques agents communaux. « Comportement qu’elle n’avait ni demandé, ni toléré. » C’est pourquoi elle a décidé de se tourner vers la CEDH, précise-t-il.

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