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Anne Demelenne, juge sévèrement la ministre de l’Emploi, Monica De Coninck

Le Vif

La secrétaire générale de la FGTB, Anne Demelenne, a jugé sévèrement la ministre fédérale de l’Emploi, Monica De Coninck (sp.a), à qui le gouvernement a demandé mardi soir de tenter de renouer le dialogue entre les partenaires sociaux.

« Une ministre de l’Emploi est censée mettre de l’huile dans les rouages. Or, elle met des grains de sable », a expliqué mercredi Mme Demelenne, interrogée sur « La Première ». Et d’ajouter: « Elle ne remplit pas son mandat correctement ».

Le syndicat socialiste a décidé mardi de rompre la concertation sociale estimant « inacceptable que le gouvernement se soit fait le relais des demandes patronales », en pointant le gel des salaires décrété par le gouvernement ainsi que la révision du panier relatif à l’indexation des salaires.

« Le gouvernement nous a confisqué le coeur même de ce qui constitue la concertation sociale », estime Mme Demelenne.

« La coupe est pleine », a-t-elle lancé, tout en mettant en avant la disposition qu’a montrée la FGTB à négocier dans une période particulièrement difficile.

« Nous avons montré notre bonne volonté mais la bonne volonté doit se trouver de l’autre côté », a-t-elle fait remarquer.

Dans les rangs politiques, l’Open Vld s’est montré particulièrement critique à l’égard du syndicat socialiste. Mardi, lors de son arrivée au comité ministériel restreint, le vice-premier ministre Alexander De Croo, s’est demandé si la FGTB constituait encore un partenaire social. « C’est une organisation qui est contre tout! « , a-t-il déploré.

« Nous n’avons pas de leçon à recevoir de quelqu’un qui a fait sauter le gouvernement », a répondu Mme Demelenne, en rappelant les 500 jours de crise qui avaient suivi les élections de juin 2010.

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