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Analyser les traces d’explosifs dans le sang, une nouvelle manière d’identifier les terroristes

Stagiaire Le Vif

Des traces de TATP (triacetone triperoxyde), un explosif puissant, ont été retrouvées dans le sang des kamikazes impliqués dans les attentats de Zaventem et Maelbeek, selon VTM. Pour les enquêteurs belges, cette découverte pourrait être une nouvelle manière d’identifier les terroristes.

Du TATP a été retrouvé en grande quantité dans le sang des terroristes des attentats de Bruxelles. Une découverte qui pourrait faciliter les futures enquêtes en lien avec le terrorisme puisqu’il suffirait de réaliser une prise de sang sur une personne suspectée de terrorisme pour voir si elle a été en contact ou non avec le TATP. « C’est une découverte importante pour les enquêteurs » précise l’expert en terrorisme Faroek Özgünes. Un simple échantillon de sang pourrait notamment déterminer si le suspect était présent dans la pièce dans laquelle la bombe a été confectionnée ou s’il est le confectionneur de la bombe.

Le TATP

Le TATP, un mélange d’acétone, de peroxyde d’hydrogène et d’acide, des ingrédients disponibles dans toutes les drogueries, est un explosif très puissant. Il est devenu la signature du terrorisme islamiste, également utilisé par la cellule djihadiste responsable des attentats du 13 novembre à Paris.

Cependant, de par sa nature instable, le TATP est très difficile à fabriquer. En mars dernier, un expert confiait au quotidien français 20 Minutes : « Les ingrédients qui composent le TATP sont disponibles à la vente. Mais il faut avoir de la dextérité pour le synthétiser sans perdre ses mains. Ce n’est pas à la portée du premier venu. »

Risques pour la santé

« Une dose de TATP peut avoir de graves conséquences sur le corps et la santé », explique le professeur en toxicologie Willy Lambert. Les policiers, qui ont été en contact avec la substance explosive durant l’enquête, ont exprimé leurs craintes et réclament, à l’avenir, des tenues spéciales pour les protéger. Cependant, il n’y aurait pas de dangers pour les passagers qui étaient présents lors des attentats. « Le service de la santé publique a assuré que les passagers n’avaient rien à craindre. Puisque dès que le TATP explose et lors d’une explosion d’une telle ampleur, le TATP disparait » rassure Faroek Özgünes.

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