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Amateur de porno, méfiez-vous: on vous surveille

Le Vif

L’historique de visionnage pornographique pourrait facilement être révélé à la face du monde. Mais aussi le détail de chaque vidéo visionnée. Les habitudes de consommation pornographique ne sont pas aussi secrètes qu’on le pense.

D’après Brett Thomas, développeur de logiciels, « la plupart des sites Internet utilisent des outils de suivi et envoient les données collectées à des organismes comme Google ». Des données, comme une adresse IP, qui peuvent, par exemple, être utilisées pour identifier un ordinateur, précise encore Slate.

« Où que l’on aille sur internet, on est traqué »

Certains sites pornos affirment ne pas garder de données des visiteurs ou d’enregistrer les adresses IP. Mais même ces sites-là transmettent ces données et les URL, parfois très explicites, des vidéos visionnées à des entreprises tierces. Le hacking ne pouvant être exclu, il n’est pas impossible, voire probable, que les habitudes de consommation pornographiques de certains soient exposées publiquement un jour. Qu’on le veuille ou non « où que l’on aille sur internet on est traqué », précise Vice. Même en navigation dite privée.

Au-delà d’une certaine gêne de l’exposition de nos occupations et centres d’intérêt personnels, dans certains pays cela peut se révéler dangereux. Surtout dans les pays où certaines orientations sexuelles sont un crime.

Un marché florissant

Les sites pour adultes occupent 4,41 % de l’ensemble des visites mondiales sur internet. Les sites les plus importants comptabilisent jusqu’à 4,4 milliards de pages vues par mois. En fonction des études consultées, 25 à 35 pour cent des commandes de recherche sont liés au porno. Pornhub, l’un des principaux sites sur le Net, déclare que ses vidéos ont été l’année dernière visionnées à plus de 80 milliards de reprises et qu’il a accueilli plus de 18 milliards de visiteurs.

Aux États-Unis, ils seraient 30 millions d’individus à regarder régulièrement du porno en ligne, selon le Wall Street Journal. Pourtant, seuls 12% admettent le faire.

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