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Alimentation: 20.000 tonnes de denrées perdues chaque année par l’industrie wallonne

Environ 20.000 tonnes de denrées alimentaires sont perdues chaque année par les industries alimentaires wallonnes, selon une étude pilotée par le Service Public de Wallonie. Elle a été présentée mercredi à Gosselies (Charleroi) en présence du ministre de l’Environnement, Carlo Di Antonio.

Cette étude s’inscrit dans le cadre du plan wallon de lutte contre les pertes et gaspillages alimentaires (Régal), et elle a été menée au sein de 17 entreprises wallonnes de taille et d’activités différentes, et qui emploient au total 1.000 équivalents temps plein dans les secteurs de la viande, des fruits et légumes, des produits laitiers, des pâtes alimentaires, des produits de boulangerie et des boissons.

Il en ressort que chaque entreprise perdrait 2,3% de sa production sous la forme de déchets alimentaires comestibles sur l’entièreté de sa chaîne de production. Les causes reviennent essentiellement à des erreurs humaines, des interruptions dans la production dues à des pannes, des limites de machine en terme d’efficacité, ainsi que des problèmes liés à la forme, l’aspect ou la couleur du produit final. Ces denrées perdues finissent principalement en alimentation animale, en biométhanisation, en compostage ou en incinération avec récupération d’énergie.

Pour le ministre Di Antonio, l’enjeu de la réduction de ces déchets n’est pas uniquement philosophique, mais aussi économique. Au-delà de l’exemple de fruits écartés de la distribution normale en raison de leur aspect, alors qu’ils restent consommables, il a également évoqué les pertes constatées dans le secteur Horeca, notamment en raison de problèmes de gestion de stocks.

Une dizaine de mesures sont avancées, pour réduire ces pertes: traiter et refaçonner les produits en interne, sensibiliser le personnel, donner aux banques alimentaires ou aux organisations à finalité sociale. Des actions sont en cours, qui seront plus particulièrement destinées à la grande distribution, et au flux de ses invendus. D’autre part, l’échéance de 2025 est fixée pour mettre un terme à l’incinération des déchets ménagers telle qu’elle est actuellement pratiquée.

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