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Albert II cachottier

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Le fait d’armes a été servi sur un plateau par Pascal Vrebos auprès de qui Albert II s’est épanché, ces 9 et 10 juin, sur RTL-TVI. Retour sur l’enfance royale, la douloureuse épreuve de la déportation en Allemagne début juin 1944.

L’intervieweur rafraîchit la mémoire du Roi : « Votre soeur, un moment donné, a fait un acte héroïque de résistance contre les Allemands, en brûlant un document. » Albert II ne se fait pas prier : « Oui, oui. Il y avait un document très confidentiel qu’on avait remis à ma belle-mère juste avant de partir, ce qui était une idée complètement loufoque. Elle n’a pas eu le temps de s’en débarrasser, elle l’a lu rapidement et a dit : il faut absolument s’en débarrasser. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Non sans mal, Joséphine-Charlotte, soeur du jeune Albert, s’exécute au nez et à la barbe de l’escorte allemande.

A ce stade, on a connu Vrebos plus inquisiteur. « De quel document s’agissait-il, Sire ? » Mais la question ne vient pas, Albert II ne s’attarde pas. Mieux valait ne pas remuer cette histoire de Testament politique rédigé par Léopold III, et que sa seconde épouse, Lilian Baels, avait emporté dans l’espoir de le faire modifier. Le sulfureux réquisitoire royal contre les ministres belges partis à Londres pour poursuivre la lutte aux côtés des Alliés coûtera son trône à Léopold III. Acte de résistance ? C’est un peu vite dit.

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