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Alain Mathot démissionne du bureau du PS

Alors que la procédure disciplinaire à son encontre a été gelée sur ordre d’Elio Di Rupo, le député-bourgmestre de Seraing démissionne du bureau du PS.

Illisible cas Mathot. La procédure disciplinaire lancée par le PS à l’encontre du député-bourgmestre Alain Mathot a été suspendue sine die sans raison officielle, sur ordre du secrétaire général du parti, autrement dit, Elio di Rupo. Parallèlement, le Sérésien a annoncé qu’il ne siégerait plus au bureau du PS, boulevard de l’Empereur. Sa démission a été officialisée hier au bureau du PS consacré à la gouvernance. Y a-t-il un lien entre ces deux événements ? Le gel de la procédure disciplinaire et le départ du bureau ? Un donnant-donnant qui consacrerait l’autonomie (relative) de la fédération liégeoise du PS et l’absence (relative) d’autorité d’Elio Di Rupo sur les principautaires ? Car c’est bien Nethys, une société privée soit-disant contrôlée à 100 % par les pouvoirs publics, assurait Jean-Claude Marcourt devant la commission d’enquête parlementaire Publifin, qui a lancé une procédure judiciaire contre le Parlement wallon. Nethys qui conserve à sa tête un patron décrié, Stéphane Moreau, démissionnaire/exclu du PS, dont le personnel est aujourd’hui dans la rue. Personnel qui réclame son dû pour un million d’euros, une somme que la société n’a pas, explique ingénument la directrice générale de Publifin, Bénédicte Bayer. Somme qui figure, à 100 000 euros près, le salaire annuel de Stéphane Moreau. Mais que fait la FGTB ?

Pour Alain Mathot, le mystère s’épaissit encore. Le PS, dit-on, ne voulait pas lui porter préjudice alors qu’il représente une force électorale considérable et que le PTB liégeois monte à l’assaut de la citadelle socialiste. De surcroît, il a réagi rapidement et adéquatement après la révélation de ses mandats secondaires qui lui procuraient un complément de revenus de 80 000 euros bruts par an. André Gilles et Stéphane Moreau n’ont pas eu droit à ce traitement de faveur, le second ayant même été exclu à vie du PS d’un trait de plume rageur alors qu’il en avait déjà démissionné.

Les ennuis ne sont pas terminés. Sur le front judiciaire, Alain Mathot n’a pas été renvoyé en correctionnelle pour corruption passive dans le dossier Intradel/Inova. Le Parlement fédéral a refusé de lever son immunité parlementaire. Mais le procès de tous ses anciens co-inculpés devrait avoir lieu cette année encore, probablement après la rentrée judiciaire de septembre et de plus en plus près des élections communales de 2018.

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