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Afghanistan : Les instructeurs belges ont des « limitations », mais poursuivent leur travail

Les militaires belges encadrant des unités afghanes dans la région de Kunduz (nord de l’Afghanistan) se sont bien vu imposer des « restrictions » par l’Otan pour les opérations conjointes avec les forces afghanes, mais ils ont toujours la possibilité de les accompagner sous conditions sur le terrain, a indiqué mercredi le ministère de la Défense.

« Il y toujours des possibilités (pour les instructeurs belges d’opérer) à l’extérieur » des cantonnements de l’armée nationale afghane (ANA) moyennant l’accord du commandement régional nord (RCN) de la force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf, dirigée par l’Otan), a indiqué une porte-parole militaire, Ingrid Baeck, à l’agence BELGA.

Les journaux ‘De Standaard’ et ‘Het Nieuwsblad’ affirmaient mercredi que les militaires belges encadrant un « kandak » (bataillon) afghan et, au niveau supérieur, l’état-major d’une brigade – soit quelque 90 personnes au total – étaient « presque sans travail » en raison des nouvelles directives de l’Otan.

L’Isaf s’est résolue mardi à limiter ses opérations conjointes avec les forces afghanes après avoir vu 51 de ses soldats se faire tuer depuis le début de l’année par des policiers ou soldats locaux, ses alliés censés assurer la sécurité du pays à sa place après 2014.

« Mais les pays (de l’Isaf) peuvent demander des dérogations, moyennant une évaluation des risques », a souligné mercredi Mme Baeck.

Les formations continuent à être assurées dans les deux camps de l’ANA situés à proximité de Kunduz, dont le camp Pamir, abritant le 2ème kandak de la 2ème brigade du 209ème corps, l’unité encadré par un « Military Advisory Team » (MAT) belge.

Et les sorties sur le terrain sont possibles, avec l’accord de l’échelon supérieur, le RCN, commandé par un général allemand, a noté la porte-parole.

Selon elle, les belges n’ont « jamais eu de problèmes » avec les militaires afghans. Mais contrairement à leurs collègues d’autres nationalités, les instructeurs belges ne logent pas et ne vivent pas en permanence aux côtés des soldats de l’ANA, pas plus qu’ils ne pratiquent ensemble du sport.

Au fil du temps – cette mission est en cours depuis janvier 2009 – des relations de confiance se sont aussi établies entre le bataillon afghan et ses « coaches » belges, a souligné Mme Baeck.

Le ministère néerlandais de la Défense a quant à lui assuré que les nouvelles directives de l’Otan n’avaient « aucune conséquence » pour la mission d’entraînement de la police que les Pays-Bas assurent, eux aussi, à Kunduz. Cette mission mobilise 545 personnes, dont 225 policiers, qui sont pour la plupart hébergés dans le même camp (allemand) que les Belges.

Le Vif.be, avec Belga

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