© Image Globe

Affaire Wesphael: les experts de la défense concluent à un mélange alcool-médicaments fatal

Le Vif

Les deux avocats de Bernard Wesphael, Me Mayence et Me Bauwens, ont fait le point ce jeudi sur les causes de la mort de Véronique Pirotton, après le dépôt d’un rapport de contre-expertise qu’ils avaient demandé.

Me Mayence a rappelé que depuis le début de ce dossier, la prévention d’assassinat était contestée, et que Bernard Wesphael n’avait jamais modifié ses déclarations, niant toute implication dans le décès. La Chambre du Conseil, mardi, a confirmé pour trois mois sa détention préventive, et pour les avocats, il était nécessaire de faire le point, après le dépôt des contre-expertises qui ont été réalisées notamment par les professeurs François et Jean-Pol Beauthier.

« Ces experts ont été choisis par nous, et seront payés par nous, mais nous les avons mandatés pour un travail, et non pas dans un objectif, certainement pas pour qu’ils nous donnent les réponses que nous attendions », a expliqué Me Mayence.

Dans la conclusion finale de ce rapport, un état d’imprégnation alcoolique sévère (2,99 grammes) est apparu chez Mme Pirotton, avec potentialisation due à l’absorption de substances médicamenteuses (benzodiazépine et antidépresseur). « Sur le plan clinique, il est évident que dans les quelques instants précédant le décès, l’état de conscience de la victime et sa capacité à agir/réagir devaient être fortement altérés compte tenu de cette imprégnation alcoolo-médicamenteuse ».

Les experts disent aussi avoir « écarté définitivement l’hypothèse d’une strangulation criminelle ». Ils indiquent encore « qu’ils ne peuvent pas exclure formellement des phénomènes d’asphyxie mécanique par suffocation ». Sans écarter l’asphyxie d’origine criminelle, ils notent aussi l’absence de trace d’ADN du suspect sur le sac plastique retrouvé intact en contact avec le visage de la victime.

A propos des lésions traumatiques « qui ont été attribuées à des coups directs, certaines caractéristiques fines permettent de penser qu’elles ont très bien pu être occasionnées par des heurts lors de chutes au sol ou contre des éléments de mobilier ».

En conclusion, les experts écrivent que « l’hypothèse qui est soutenue par le plus d’éléments objectifs pertinents et non contestables est celle de l’intoxication alcoolo-médicamenteuse létale ». Me Mayence a également précisé qu’il n’était à aucun moment intervenu auprès du président du Parlement wallon dans sa démarche à l’attention de parquet général.

Bernard Wesphael doit comparaître mardi devant la Chambre des mises en accusation.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire