Mgr Léonard © Belga

Affaire Devillet : Mgr Léonard a-t-il étouffé les faits ?

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

A moins de deux mois de l’envoi au pape de sa lettre de démission comme archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Léonard est à nouveau confronté à l’  » affaire Devillet « , du nom de cette victime d’un prêtre pédophile.

Ce 12 mars se tient, à Liège, le procès en appel que lui fait Joël Devillet. Violé par l’abbé Hubermont à Aubange (Luxembourg) entre 1987 et 1991, quand il était enfant de choeur, Devillet reproche à Mgr Léonard, évêque de Namur-Luxembourg entre 1991 et 2010, d’avoir minimisé les faits et de l’avoir mal conseillé en ne l’incitant pas à dénoncer les faits à la Justice, de sorte qu’il y a eu prescription au pénal.

En 2007, la victime a toutefois obtenu réparation du dommage au civil (quelque 30 000 euros). En novembre 2013, le tribunal civil de Namur a débouté Devillet dans l’action qui l’oppose à Mgr Léonard, estimant sa demande non fondée et considérant que le plaignant ne pouvait être doublement indemnisé. Son avocat, Me Kauten, a interjeté appel.

Dans sa plaidoirie devant la Cour d’appel de Liège, il défend l’idée, rapport d’experts à l’appui, d’un « dommage distinct » : l’attitude des autorités ecclésiastiques aurait empêché Devillet de se reconstruire sur le plan psychologique.

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