Affaire De Gelder: l’indignation des parties civiles

Le report de la décision d’un renvoi éventuel de Kim De Gelder devant une cour d’assises au 28 avril provoque l’indignation des parties civiles.

La chambre du conseil de Termonde a reporté au 28 avril la décision d’un renvoi éventuel de Kim De Gelder devant une cour d’assises. Les experts psychiatres de la justice doivent en effet examiner la contre-expertise de la défense, dans laquelle l’auteur de la tuerie de la crèche Fabeltjesland est présenté comme « irresponsable ».

Le parquet de Termonde demandait que la chambre du conseil soumette le dossier à la chambre des mises en accusation de Gand, qui décidera définitivement d’un renvoi ou non de Kim De Gelder devant un jury populaire. Les avocats de la partie civile estimaient également que le jeune homme est responsable de ses actes et qu’un report n’était pas nécessaire.

La défense de Kim De Gelder maintient toutefois qu’il ne doit pas comparaître devant une cour d’assises. Son avocat, Jaak Haentjens, a déposé la semaine passée une contre-expertise du rapport psychiatrique, dans laquelle le neuropsychiatre Karel Ringoet, déclare Kim De Gelder irresponsable.

Le juge d’instruction a décidé jeudi que le collège des experts psychiatres qui avait reconnu De Gelder responsable devait analyser la contre-expertise.

Dans cette contre-expertise de la défense, l’auteur de la tuerie de la crèche Fabeltjesland est présenté comme « irresponsable ». Kim De Gelder a tué le 23 janvier 2009 deux bébés et une puéricultrice de 54 ans dans la crèche Fabeltjesland à Termonde. Il a également blessé dix autres enfants et deux autres puéricultrices. Kim De Gelder a avoué plus tard avoir aussi assassiné le 16 janvier la septuagénaire Elza Van Raemdonck à Vrasene.

L’indignation des victimes et des proches

Les victimes et les proches se sont dits indignés de la décision de la chambre du conseil de Termonde de reporter une nouvelle fois la décision d’un renvoi éventuel de Kim De Gelder devant une cour d’assises. « Nous ne savons toujours pas si De Gelder comparaîtra ou non devant les assises », a indiqué Maria Van Raemdonck, la soeur de l’une des victimes. « Il n’y a pas eu de réelle confrontation avec De Gelder, car nous ne voyions que l’arrière de sa tête et il n’a rien dit », a-t-elle ajouté. « Nous nous attendions à ce qu’une décision tombe et qu’il soit renvoyé devant les assises, mais nous nous retrouvons face à un nouveau report et devons une nouvelle fois prendre notre mal en patience », explique Maria Van Raemdonck. Les parties civiles gardent cependant l’espoir d’aboutir à un procès en assises.

LeVif.be avec Belga

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