© BELGA

Menace terroriste: quatre suspects sous mandat d’arrêt

Les quatre personnes appréhendées vendredi matin dans le cadre d’une enquête judiciaire sur les combattants en Syrie ont été placées sous mandat d’arrêt et inculpées de participation aux activités d’un groupe terroriste, indique le parquet fédéral.

Elles sont soupçonnées d’avoir enrôlé des combattants et d’en avoir accueillis à leur retour. Le parquet fédéral n’a donné aucun détail sur ces quatre personnes.

Cette enquête a débuté en 2014. Elle s’est ensuite accélérée après les événements de Paris et Verviers, même s’il n’y a aucun lien entre ces dossiers, insiste le parquet. L’organisation visée vendredi ne planifiait pas d’attentat. Au total, 170 agents ont mené 22 perquisitions vendredi: deux à Maasmechelen, onze à Maaseik, une à Kinrooi (Maaseik), deux à Houthalen-Helchteren, quatre à Anvers, une à Genk et une à Molenbeek. Aucun explosif n’a été découvert, pas plus que des armes ou munitions. L’un des lieux perquisitionnés, à Neeroeteren (Maaseik), était une mosquée ouverte l’année dernière. Des perquisitions ont également été menées chez des dirigeants de cette mosquée. Le parquet n’a fait aucun commentaire sur un lien éventuel entre ce dossier et les membres originaires de Maaseik du groupe terroriste GICM qui avaient été condamnés à de lourdes peines en 2006.

Action antiterroriste à Verviers: un suspect remis aux autorités belges par la France

Par ailleurs, Ismaël El Abdi, l’un des deux suspects interpellés en France en lien avec l’enquête sur la cellule terroriste démantelée à Verviers, a été remis vendredi par la France aux autorités belges. L’homme a été placé sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction belge en charge du dossier et inculpé du chef de participation à des activités d’un groupe terroriste, a indiqué le parquet fédéral.

Le suspect de 32 ans avait pris la fuite le jeudi 15 janvier en soirée avec son frère Souhaib, âgé de 25 ans, après l’annonce de perquisitions de la police fédérale à Verviers où se trouvaient trois présumés terroristes. Les deux frères ont été interpellés le soir même des perquisitions, à Modane, près de la frontière italienne. La Belgique avait émis à leur encontre un mandat d’arrêt européen. Le suspect de 32 ans ne s’est pas opposé à sa remise aux autorités belges, contrairement à son frère. La cour d’appel de Paris doit examiner le 4 février le cas du jeune frère.

Contenu partenaire