© IMage Globe

Accord gouvernemental : les négociations sont terminées

Les représentants des six partis qui sont appelés à constituer la nouvelle coalition fédérale – le PS, le sp.a, le MR, l’Open Vld, le cdH et le CD&V – sont arrivés mercredi soir peu après 21 heures à un consensus sur ce qui devrait constituer le futur accord de gouvernement. Il s’agit d’un document de 185 pages qui fera l’objet d’une relecture jeudi après-midi, d’abord entre techniciens puis entre négociateurs.

La Belgique devrait disposer jeudi, près d’un an et demi après les élections du 13 juin 2010, d’un gouvernement de plein exercice. Des congrès de participation seront organisés par les différents partis de la nouvelle coalition durant le week-end, la prestation de serment du nouveau gouvernement et le vote de confiance à la nouvelle équipe à la Chambre étant attendus pour le début de la semaine prochaine.

Pour la première fois depuis 1974, un Wallon, le président du PS et actuel formateur Elio Di Rupo, docteur en sciences, fils d’immigrés italiens aux origines modestes, âgé de 60 ans, deviendra premier ministre.

Il reste encore à déterminer le choix des membres du nouvel exécutif et leur nombre, le gouvernement devant être composé de 15 ministres au maximum et le chef du gouvernement paritaire étant traditionnellement « asexué » linguistique.

Mercredi, les négociateurs ont dégagé quelques derniers accords en matière derégulation du monde de la finance et de la protection des consommateurs, et à propos d’un durcissement des peines incompressibles.

La dynamique des négociations a pris une nouvelle tournure à partir de la rentrée 2011, la N-VA ayant fait savoir avant les vacances qu’elle ne pouvait plus soutenir la méthode de négociation qui avait fait l’objet d’un consensus entre socialistes, centristes-démocrates-chrétiens, libéraux et écologistes à propos de la réforme de l’Etat et de ses modalités de financement. Jusque là, de nombreuses formules avaient échoué, associant la N-VA au CD&V, au cdH, au PS, au sp.a et aux Verts.

Après la conclusion le 11 octobre dernier par les familles socialiste, libérale, chrétienne et écologiste d’une réforme de l’Etat et de la loi de financement des entités du pays, et de deux accords sur la scission des arrondissements politiques et judiciaires de Bruxelles-Hal-Vilvorde, censés mettre fin à un conflit linguistique minant le pays depuis cinquante ans, Ecolo et Groen! sont restés à quai sous la pression de l’Open Vld et du CD&V qui craignaient devoir négocier un accord socio-économique pesant trop au centre-gauche. Les trois familles restantes ont fini par conclure cette semaine cet accord, non sans mal, les divergences idéologiques refaisant surface à l’occasion des négociations budgétaires et à propos des réformes socio-économiques à mettre en oeuvre.

Finalement, sous la pression des instances européennes et des marchés, et après l’annonce vendredi dernier par l’agence Standard & Poor’s d’un abaissement de la note de la Belgique de AA+ à AA, les négociateurs ont fini par trouver le chemin du consensus. Il restait en début de semaine une série de derniers accords à conclure dont le chapitre Asile et Migrations.

L’accord définitif est attendu jeudi soir. La mise en place du nouveau gouvernement se fera dans un contexte particulièrement difficile, la zone euro étant en proie à d’importantes turbulences. Un premier avertissement attend vendredi ce gouvernement pas encore né, les syndicats ayant appelé à manifester massivement à Bruxelles.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire