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Accident de Sierre: le ministère public valaisan classe la procédure pénale

Le Vif

Le ministère public valaisan a classé la procédure pénale ouverte après l’accident de car de Sierre, qui avait coûté la vie en mars 2012 à 28 personnes dont 22 enfants de deux écoles flamandes revenant de classes de neige.

« Comme les seules causes de l’accident envisageables apparaissent en relation avec le chauffeur décédé et que la responsabilité de tiers n’est pas avérée, l’instruction ouverte pour homicide par négligence et lésions corporelles par négligence est désormais classée », indique le ministère public lundi, dans un communiqué. Les parties ont dix jours pour déposer un éventuel recours. « A l’issue d’une instruction dense et complexe, la cause exacte de cette tragédie n’a pas pu être déterminée. Cependant, toutes les causes envisageables, comme par exemple le malaise ou/et l’inattention, sont en lien avec le chauffeur décédé, les autres hypothèses ayant pu être écartées », a indiqué Olivier Elsig, procureur en charge de l’enquête.

« Le 19 août 2013, le ministère public avait dressé la communication de fin d’enquête, annonçant un classement probable de la procédure et impartissant aux parties un délai pour requérir des compléments d’instruction. Depuis, les investigations complémentaires ont porté sur le laptop et les téléphones portables (GSM) du chauffeur ; elles n’ont pas permis de découvrir de nouveaux éléments quant aux causes de l’accident », ajoute-t-il.

En avril dernier, une analyse du second GSM du chauffeur du car belge accidenté avait été effectuée, sur demande de parents de victimes. Elle n’avait mis en évidence aucun élément probant. Sauf nouvelles requêtes, il était donc prévu, à la suite de cet examen, que le procureur procède au classement du dossier, celui-ci pouvant cependant être rouvert à tout moment en cas d’élément nouveau découvert avant la prescription.

Un bureau d’enquêtes indépendant néerlandais, IFS (Independent Forensic Services), effectuera le mercredi 2 juillet prochain une reconstitution de l’accident, à la demande d’un groupe de parents qui ne se satisfont pas des conclusions de la justice suisse.

Le 13 mars 2012, le car qui transportait deux classes de Lommel et d’Heverlee avait percuté la paroi d’un tunnel autoroutier à Sierre. Alors que la justice suisse estime que la cause de l’accident est une faute d’inattention du chauffeur, certains parents de victimes ont indiqué par la suite qu’il pourrait s’agir d’un suicide du chauffeur. Quatorze parents ont réclamé les échantillons ADN de ce dernier pour une expertise indépendante. Le procureur suisse en charge du dossier n’avait pas pu accéder à leur demande, précisant qu’il est impossible de céder à des tiers des documents ou des pièces qui font partie d’une procédure judiciaire.

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