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A Maelbeek, le silence

Le silence. C’est sans doute ce qui frappe, mercredi matin, dans les envions de la station de métro Maelbeek, touchée hier/mardi matin par un attentat qui a fait une vingtaine de morts, selon différentes sources.

Partiellement interdite à la circulation, la rue de la Loi, d’habitude si bruyante, ne semble vibrer ce mercredi qu’au rythme des photographes, des équipes de télévision et de quelques badauds, dont certains travaillent dans le quartier.

Mardi, la plupart étaient déjà dans leur bureau quand sont arrivés quelques-uns de leurs collègues hagards, couverts de poussière, ensanglantés. Ils venaient de fuir le métro et leurs récits terrifiants allaient faire basculer dans l’horreur cette journée de début de printemps.

Mercredi, la station Maelbeek, au coeur du quartier européen, reste inaccessible, cachée par de hautes barrières de police. Tout juste aperçoit-on, à quelques dizaines de mètres, le dessus d’une tente blanche où l’on devine l’affairement des équipes d’identification qui ont oeuvré toute la nuit.

Fermement gardé par des policiers en armes, le périmètre de sécurité, lui, s’étend de la rue d’Arlon au rond-point Schuman où aura lieu, à midi, une minute de silence à laquelle assistera le roi Philippe. A la limite de ce périmètre, des anonymes ont déposé des prières et des fleurs en hommage aux victimes, un geste que posera également une délégation de la Stib sur le coup de 11h00.

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