Liège vue de nuit © iStock

À Liège, l’opposition critique un « budget de crise »

L’échevin liégeois des Finances Michel Firket (cdH) a présenté l’actualisation du plan de gestion de la Ville de Liège mardi soir lors du second volet de l’adoption des budgets 2016 par le conseil communal. Exposé sous un visage optimiste par l’échevin, le dossier n’a pas séduit les partis de l’opposition.

Michel Firket a détaillé les mesures de gestion, en avançant les arguments favorables aux mesures actuelles. En ce qui concerne les opérations de gestion actives (ou regroupement des emprunts), l’échevin a précisé que « les taux et montants peuvent changer ». « Il est donc nécessaire de rester attentifs et de saisir toutes les opportunités qui pourraient permettre de réduire la dette. »

Sa présentation a pris fin sur les réserves financières aujourd’hui « globalisées à 225 millions d’euros, ce qui est bien supérieur aux prévisions annoncées en 2008 ». « Le contexte actuel est différent, mais n’empêche pas un budget à l’équilibre », a conclu l’échevin.

Ce fut ensuite aux formations d’opposition de s’exprimer. Christine Defraigne (MR) a dénoncé « une dette non maîtrisée » qui dépasse ce qui avait été annoncé de 1,5 million d’euros avant de fustiger l’optimisme de l’échevin, considérant que les mesures prises en 2015 avaient un effet pervers en « augmentant beaucoup de taxes de nature dissuasive ».

Selon la président du Sénat, le budget est « plat et sans souffle » et annoncé en équilibre, alors qu’il serait « factice et instable, basé sur une surestimation des recettes », allant chercher dans les réserves financières.

Dans le camp Ecolo, Bénédicte Heindrichs a rejoint les grandes lignes du MR en insistant sur la gestion des budgets dits ordinaires qui auraient été surévalués. Elle a, en ce sens, pris l’exemple des musées de la ville pour lesquels l’Echevin avait présenté une recette qui prétendait être doublée depuis 2015.

La conseillère écologiste a, dans la foulée, exposé que deux tiers du budget extraordinaire de 2016 étaient basés sur ce qui aurait déjà dû être fait. De ce fait, elle a interrogé l’échevin sur la capacité d’endettement et d’investissement de la Ville de Liège. « Les dépenses d’aujourd’hui reportent, sur les année futures, le poids des charges actuelles. A ce rythme, dans cinq ans, nous serons à sec ! « 

Le PTB et VEGA se sont également exprimés sur le sujet, pour en arriver à une conclusion commune à tous les partis de l’opposition: le budget de la Ville de Liège pour 2016 n’est pas un budget à l’équilibre, mais un budget de crise.

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