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86% des usagers pour un alcolock obligatoire en cas de condamnation

Plus de 5.000 personnes ont répondu à l’appel lancé par la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant le 20 octobre dernier demandant aux Belges de participer à un débat sur la sécurité routière et lui adresser leurs suggestions, indique vendredi l’Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR).

L’organisation constate, dans les premières observations, que les suggestions penchent principalement en faveur de mesures plus sévères en matière d’alcool et de drogues. 86% des répondants sont ainsi en faveur d’un alcolock obligatoire en cas de condamnation.

L’IBSR a observé trois grandes tendances dans les suggestions des participants. « Au niveau de l’alcool et des drogues au volant, les usagers demandent plus de contrôles. Ensuite, ils parlent souvent des mesures de sécurité pour les poids lourds. Le dernier point souligné par les participants est le côté parfois désuet du code de la route », a indiqué le porte-parole de l’IBSR, Benoît Godart.

Ainsi, 93% des participants estiment que la consommation de drogues dans la circulation doit faire l’objet de plus de contrôles. 86% se sont prononcés en faveur de l’installation d’éthylotests antidémarrage obligatoires en cas de condamnation. Et 64% sont pour une tolérance zéro en matière d’alcool au volant, ressort-il du rapport de l’IBSR.

En ce qui concerne les poids lourds, les premiers résultats indiquent que 94% des répondants sont pour l’installation obligatoire d’un système de freinage automatique à bord des camions. 68% estiment qu’avant de tourner à droite, les chauffeurs de poids lourds doivent d’abord marquer l’arrêt pour vérifier la présence éventuelle de cyclistes.

« Ce sont surtout la grande quantité de propositions et les suggestions répressives qui nous sautent aux yeux », souligne l’administratrice déléguée de l’IBSR, Karin Genoe.

Le site www.egsr2015.be reste ouvert aux suggestions du public. Une centaine d’usagers engagés sont invités à participer aux groupes de travail qui se tiendront du 17 au 19 novembre pour discuter de cinq thèmes avec des experts: code de la route, risque de se faire contrôler, récidive, technologie et analyse des accidents.

Cette consultation alimentera les Etats généraux de la sécurité routière qui se tiendront le 15 décembre prochain.

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