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8 mesures gouvernementales qui touchent surtout les femmes

La CSC Liège-Huy-Waremme a organisé vendredi une journée d’étude consacrée à la précarité chez les femmes. Le syndicat a identifié 8 mesures récemment prises par les gouvernements Di Rupo et Michel qui affectent particulièrement les femmes.

À commencer par la limitation dans le temps et l’exclusion des allocations d’insertion. Ces mesures restrictives, en vigueur depuis le 1er janvier, concernent 2/3 (63%) de femmes au niveau national, affirme la CSC.

À Liège et à Huy, la tendance est similaire, avec 3.406 personnes exclues, dont 2.091 femmes. « La moitié d’entre elles a un statut de cohabitant, ce qui signifie qu’elles n’auront pas droit à l’aide du CPAS », estime Cindy Russo, permanente CSC chargée des questions d’égalité. « Ces femmes se retrouvent aussi éloignées du circuit de l’emploi car elles n’auront plus accès à des formations ni aux aides à l’embauche. »

La dégressivité des allocations de chômage, instaurée le 1er novembre 2012, touche également les femmes tout comme les nouvelles règles en matière d’allocation garantie de revenus pour le travail à temps partiel (diminution de 50% du montant après 2 ans) qui concernent à 80% des femmes alors que le gouvernement actuel entend renforcer la flexibilité.

« Le fédéral souhaite aussi revoir la notion d’emploi convenable et l’étendre à une distance de 90 kilomètres à vol d’oiseau, contre 60 actuellement », pointe encore Cindy Russo.

Enfin, la fin de l’indemnisation du crédit-temps sans motif concernerait elle aussi surtout des femmes, ajoute la CSC qui s’interroge par ailleurs sur l’impact de la réforme des pensions et sur la notion de métiers lourds.

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