© Thinkstock

5 ans d’études pour les instits : la FEF mesure le pour et le contre

L’allongement des études d’instituteur de 3 à 5 ans envisagée par Jean-Claude Marcourt laisse perplexe la Fédération des Etudiants Francophones (FEF), qui mène actuellement une enquête auprès des étudiants des écoles concernées, afin de peser le pour et le contre.

L’amélioration de la formation et l’alignement sur les études organisées dans les autres pays européens invoqués par le ministre de l’Enseignement supérieur ne les convainc pas.

Un groupe de travail créé au sein de la fédération recueille actuellement les avis des étudiants, qui se montrent plutôt dubitatifs, a expliqué mercredi le président de la FEF, Michaël Verbauwhede. Selon lui, le ministre va vite en besogne lorsqu’il affirme qu’il y a consensus sur l’idée d’allonger les études.

L’harmonisation européenne n’est nullement obligatoire et ne constitue pas un argument décisif aux yeux de la FEF. Quant à la formation, elle pourrait être aménagée, sans prolongation de la durée des études. Si prolongation il y avait, elle devrait surtout permettre d’alléger les horaires des cours, qui mobilisent aujourd’hui de 8 heures à 18 heures des étudiants surchargés, sans compter les stages et autres travaux, souligne la FEF.

Celle-ci soulève aussi le problème financier: des études de 3 ans qui ne sont pas gratuites peuvent attirer des jeunes de condition modeste mais si elles durent 5 ans, elles risquent de les en détourner.

C’est après avoir reçu 400 réponses des étudiants consultés que les responsables de la Fédération ont tiré ces conclusions. Ils espèrent terminer leur enquête d’ici Pâques. En attendant, ils exposeront leur point de vue aux représentants du ministre la semaine prochaine.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire