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2017, une année de prise de bec entre les syndicats et les gouvernements

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

L’année avait bien commencé avec la conclusion d’un accord interprofessionnel, le premier depuis neuf ans : une augmentation des salaires, sur deux ans, de 1,1 %, hors indexation et augmentations barémiques… Depuis, ce ne sont pas tant employeurs et syndicats qui s’étripent que syndicats et gouvernements.

L’agenda économico-social de l’équipe Michel et celui du nouvel exécutif wallon font hurler les premiers : réforme des pensions, remise au travail des invalides, réforme de l’impôt des sociétés, flexijobs, service minimum à la SNCB et au TEC, lutte anémique contre l’évasion fiscale…

Sombre tableau pour le nouveau secrétaire général de la FGTB, Robert Vertenueil, successeur de Marc Goblet. Les syndicats ont mené plusieurs actions de grève pour y répondre, mais sans résultats et avec une popularité toujours décroissante. Le gouvernement Michel a donc beau jeu de décrédibiliser les grèves en les taxant de  » politiques « . Toutes les grèves sont politiques. Mais toutes ne servent pas de cache-sexe pour qui rêve d’un retour de la gauche au pouvoir.

L’appel de Thierry Bodson, secrétaire général de la FGTB wallonne, à la création d’une union des gauches en 2019 a d’autant plus ravivé la polémique. Si l’on y ajoute l’ubérisation de l’économie et le désintérêt des jeunes, on perçoit mieux combien les syndicats sont dans de sales draps.

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