Thierry Jacques © Belga

2015-2016 : une année « animée » sur le plan social

Thierry Jacques, secrétaire fédéral de la CSC Namur-Dinant, a annoncé mercredi une année « animée sur le plan social » lors de la conférence de presse de la rentrée 2015-2016 du syndicat.

A cette occasion, trois éléments ont été mis en exergue: la détermination du syndicat qui reste « intacte » pour s’opposer aux mesures libérales du gouvernement fédéral, les élections sociales qui ont lieu tous les quatre ans et qui représentent « un moment important de la démocratie sociale », et la volonté de la CSC de continuer son travail quotidien.

« On va continuer à montrer que les mesures du gouvernement fédéral sont absurdes et injustes », assure Thierry Jacques, visant surtout les mesures d’exclusion des allocations d’insertion. « Les jeunes de plus de 25 ans n’ont plus droit à rien. Viennent s’ajouter ceux de moins de 21 ans qui n’ont pas de diplôme », déplore-t-il. La CSC continuera par ailleurs à s’opposer au projet de réduire de moitié les allocations de garantie de revenu versées aux personnes en contrat à temps partiel. Le syndicat rappelle sa présence dans ce cadre à la manifestation nationale du 7 octobre à Bruxelles. Autre moment phare de cette rentrée, les élections sociales qui seront organisées en mai 2016, uniquement dans les entreprises de plus de 50 travailleurs. Les arrondissements de Namur et Dinant regroupent 121.329 travailleurs salariés (11,97% de l’ensemble de la Wallonie). Le nombre de mandats à pourvoir est estimé à 1.869. Davantage de jeunes et de femmes seront candidats aux élections sociales. « On sort du cliché de l’homme de la quarantaine », note Laureline Cassart, de la CSC. Pour la première fois, l’obligation d’organiser des élections sociales s’imposera aussi au secteur de la construction. Sur la cinquantaine d’entreprises du secteur que compte la province de Namur, 19 sont concernées par les élections sociales. « Au vu de la structure des entreprises de la construction, pas en siège social avec tout le monde rassemblé au même endroit mais en chantier avec des équipes à droite et à gauche, il est difficile d’organiser un vote », fait remarquer Manuel Fernandez, secrétaire régional. Une alternative au vote, éventuellement la désignation, pourrait être trouvée. Enfin, Thierry Jacques insiste sur le travail quotidien du syndicat qui vient en aide aux affiliés. « Nous sommes de plus en plus souvent confrontés à des travailleurs de petites entreprises qui attendent leurs documents sociaux…quand ils n’attendent pas leur salaire! », signale-t-il notamment. Le secrétaire fédéral ajoute que la CSC sera attentive au drame des demandeurs d’asile. « Nous ne voulons pas qu’ils soient les nouveaux exploités », a-t-il prévenu. Le travail de la CSC est également selon lui le devoir d’explication envers ses affiliés. Il faut d’après lui « déconstruire les fausses croyances et les préjugés » pour pouvoir faire reconnaître le droit d’asile. « Il ne s’agit pas de remplacer les uns par les autres », conclut-il.

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