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2 millions d’euros pour le bio en Wallonie

Le Vif

Les moyens affectés au secteur bio ont été doublés puisque près de deux millions d’euros par an sont désormais consacrés à la recherche et au développement de la filière biologique en Wallonie.

Et ce, de manière récurrente jusqu’en 2020, a indiqué le ministre wallon de l’Agriculture, Carlo Di Antonio, lors d’une conférence de presse à Namur sur les nouvelles politiques mises en place sous son impulsion, organisée juste avant un colloque de l’Union nationale des agrobiologistes belges (UNAB).

La Wallonie compte actuellement plus de 1.100 exploitations bio et la Flandre, 291. L’objectif du ministre est de doubler à l’horizon 2020 la surface agricole bio en Wallonie (qui était de 54.745 hectares en 2012) et d’atteindre entre 1.500 et 1.750 exploitations sous contrôle officiel bio. « L’offre du bio ne correspond pas encore tout à fait à la demande et les producteurs doivent pouvoir être mieux connus », explique le ministre. C’est pourquoi des moyens sont dégagés pour financer les nouvelles politiques.

Sur ces deux millions d’euros, un million sera destiné annuellement à la recherche bio de terrain via la Cellule Bio-Pro créée au CRA-W (Centre de recherches agronomiques). L’équipe de cette cellule vient de sélectionner une soixantaine de fermes wallonnes de tous types de production (laitière, viandeuse, maraîchage, grandes cultures, arboriculture, porc, volaille, etc) pour y mener de la recherche participative. Concrètement, les chercheurs travailleront dans ces fermes en interaction avec les exploitants pour identifier les questions qui se posent lors de la production bio et tenter d’y apporter des réponses en mettant en place des essais démonstratifs.

Ces moyens serviront également à Biowallonie, une nouvelle structure unique d’encadrement. Cette asbl regroupe l’ensemble des parties prenantes de la filière bio, à savoir, les producteurs, les transformateurs, les consommateurs et les distributeurs. « Pour orienter la conversion des producteurs vers les demandes des consommateurs, une collaboration entre tous les acteurs concernés est nécessaire. Si des initiatives existent, elles doivent être mieux coordonnées », estime Carlo Di Antonio.

Les projets favorisant la création de filières comme les coopératives ou les groupements de producteurs sont encouragés par la Wallonie. Carlo Di Antonio épingle aussi la création d’un Collège de producteurs, « un lieu où les agriculteurs bio peuvent faire remonter leurs demandes », explique-t-il. Ce collège aura pour mission d’informer le ministre des attentes et des besoins des producteurs en concertation avec des représentants des filières, des consommateurs et des syndicats.

Le ministre insiste aussi sur l’importance de créer des formations spécifiques en agriculture biologique dans les hautes écoles ou dans d’autres structures de formation. Des formations postscolaires seront également organisées et concerneront notamment les moyens à mettre en oeuvre pour qu’un agriculteur puisse se convertir au bio.

A cela, il faut ajouter le renforcement des actions de l’Agence wallonne de promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) pour promouvoir les produits biologiques auprès des consommateurs wallons mais aussi étrangers. Un site web regroupant l’ensemble de l’information disponible sur le secteur bio sera également mis en place. D’autres actions de promotion figurent également à l’agenda 2014 de l’APAQ-W comme une étude de marché bio wallon.

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