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168 détenus dans les annexes psychiatriques des prisons

168 détenus séjournent actuellement dans les annexes psychiatriques des prisons, selon le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V).

« Des gens qui présentent des troubles mentaux n’ont pas leur place en prison », déplore toutefois Delphine Paci, présidente de l’observatoire des prisons, dans les titres Sudpresse lundi.

« Des gens qui présentent des troubles mentaux n’ont pas leur place en prison », observe Mme Paci. « Dans ces ailes, on les assomme de médicaments, on ne les soigne pas et, bien souvent, leur état mental s’aggrave. À l’annexe psychiatrique de Lantin, il n’y a même plus de médecin : c’est une assistante sociale qui doit veiller sur eux », poursuit-elle. Elle pointe que toutes sortes de pathologies (malades mentaux, schizophrènes…) se retrouvent mélangées, sans aucun soin adapté.

Selon le ministre de la Justice Koen Geens, 549 détenus sont « internés » dans notre pays : 376 dans un établissement de protection sociale (comme Paifve), 5 dans un centre médical pour raisons médicales et 168 dans les annexes psychiatriques des prisons. « Mais ces chiffres ne reprennent que les internés, pas les détenus en préventive », précise l’observatoire des prisons.

Toujours selon Koen Geens, 204 internés ont introduit une demande d’indemnisation, suite à la condamnation de l’État belge. En effet, en 2016, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Belgique, lui donnant deux ans pour améliorer la situation des personnes internées et leur proposer des infrastructures de soins adaptés.

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