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1 conducteur sur 3 envoie des SMS au volant

Le Vif

Plus de 8% des conducteurs, soit près d’un conducteur sur 12, sont distraits au volant, ressort-il d’une étude de l’Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR) présentée mercredi après-midi, en présence du secrétaire d’Etat à la Mobilité Melchior Wathelet, au Salon de l’Auto à Bruxelles. Le GSM reste la principale source de distraction.

« Un conducteur sur 12 que vous rencontrez est un conducteur distrait, ce qui est inquiétant », a regretté le secrétaire d’Etat à la Mobilité.

Selon l’étude menée fin 2013 en 156 endroits du pays, 3,2% des conducteurs téléphonaient sans kit mains libres ou envoyaient des SMS. Ce sont les chauffeurs de poids lourds qui utilisent le plus leur téléphone portable en cours de route (6,3%), contre 5,6% des conducteurs de camionnettes et 2,8% des automobilistes.

Des différences sont également relevées selon les régions. L’usage du GSM est ainsi plus fréquent à Bruxelles (5,5% des conducteurs distraits) qu’en Flandre (3,4%) et en Wallonie (3%).

Il ressort par ailleurs de l’étude que les conducteurs sont plus distraits par leur téléphone portable lorsqu’ils se trouvent sur l’autoroute (6,6%) qu’en agglomération (1,9%). De même, ce sont plus souvent des hommes (1,4%) que des femmes (0,8%) qui téléphonent ou envoient des SMS au volant. Et le plus souvent, cela se produit lorsque ces personnes se trouvent seules dans leur véhicule.

En parallèle à cette étude, l’IBSR a également mené une enquête auprès de 1.540 conducteurs au sujet de la distraction et de la fatigue au volant. « 90% d’entre eux estiment qu’il est inadmissible d’envoyer des SMS et 85% qu’il est inacceptable de téléphoner avec un GSM en main pendant la conduite. Les jeunes conducteurs trouvent à chaque fois ces comportements plus acceptables que leurs aînés », révèle l’IBSR.

Néanmoins, « 1 conducteur sur 3 admet qu’il lui arrive d’envoyer un SMS pendant qu’il conduit. Et 1 sur 2 affirme même lire de temps en temps un SMS au volant, 45% reconnaissant avoir téléphoné au volant avec le GSM en main au cours de l’année écoulée », souligne encore l’IBSR.

En ce qui concerne la fatigue, 85% des conducteurs belges considèrent comme inacceptable le fait de conduire en étant fatigué mais plus de 50% des conducteurs déclarent néanmoins s’être déjà sentis fatigués et somnolents au volant au cours de l’année écoulée.

« Même si le risque d’accident est largement connu, pratiquement tout le monde utilise son GSM au volant. (…) De nombreuses actions de sensibilisation seront indispensables à l’avenir si l’on veut faire évoluer la norme sociale dans la bonne direction », a encore souligné Melchior Wathelet. « Téléphoner ou conduire, il faut choisir car n’oublions jamais qu’un moment d’inattention suffit pour provoquer un accident dont les conséquences peuvent vous poursuivre toute une vie », a conclu Melchior Wathelet.

L’usage du gsm au volant peut valoir aux conducteurs une amende de 110 euros.

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