Baptêmes estudiantins – Jean-Claude Marcourt veut une Charte des valeurs de l’Enseignement supérieur

(Belga) Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, veut faire signer une Charte des valeurs de l’enseignement supérieur à tous les étudiants et tous les membres du personnel des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, souligne samedi le cabinet du ministre dans un communiqué. Cette disposition fait suite à l’incident survenu à Liège lors d’une activité de baptême. « Les outrances commises ces derniers jours sont intolérables », martèle Jean-Claude Marcourt.

« L’école, quelle que soit la tranche d’âge à laquelle elle s’adresse, doit être un lieu de savoir, d’éducation et d’émancipation. Et non pas, comme on a dû le déplorer, une machine à humilier, à contraindre, à régresser et qui conduit à mettre en danger la santé psychologique ou physique de congénères », indique le communiqué. Pour ne plus connaître d’incident comme celui de Liège, chaque étudiant qui s’inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur -qu’il s’agisse d’une université, d’une haute école ou d’un établissement d’enseignement supérieur artistique- devra dorénavant signer une Charte des valeurs de l’enseignement supérieur qui garantira le respect absolu de la dignité humaine dans toutes les activités liées directement ou indirectement à cet établissement. Dans cette optique, le ministre Marcourt rencontrera dans les prochains jours les directions des institutions concernées ainsi que les représentants des personnels et des étudiants pour convenir des dispositions de la Charte. « Outre la mise en danger de la vie d’autrui, cette Charte interdira formellement, ne faisant là que rappeler les législations en vigueur, toute forme d’humiliation, de pression et de discrimination pendant les baptêmes et autres manifestations de ce type », explique le ministre. Le non respect de cette Charte pourra conduire celle ou celui qui en sera reconnu comme l’auteur à être exclu de son établissement scolaire, en plus des risques pénaux qu’il encourt. « Le but n’est évidemment pas de refuser tout folklore estudiantin, pour autant que celui-ci soit de bon aloi », précise cependant le ministre. (Belga)

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