Aux discussions ‘ninistes’, Magnette préfère la polarisation du débat gauche-droite

(Belga) Le président du PS Paul Magnette a dit croire aux débats idéologiques polarisés, gauche-droite, plus intéressants politiquement que des discussions « ninistes », une observation formulée au Cercle de Wallonie, à Seraing, alors que certains prédisent la formation de majorités PS-MR en 2014.

Le président du PS ne s’est cependant pas engagé en vue de 2014, estimant même, en réponse à une question, que le débat en Wallonie, entre la majorité Olivier et l’opposition MR était vigoureux, si ce n’est sur le fond, certainement sur la forme. « Je crois en la gauche et la droite. Je n’aime pas les discours ‘ninistes' », avait-il dit préalablement, estimant saines les divisions idéologiques, qui parfois « s’alternent », parfois « composent dans des alliances plus ou moins contre-natures ». « Si nous devions tous être centristes, les citoyens se décourageraient de la politique », a souligné Paul Magnette venu devant la branche sérésienne du cercle d’affaires, à l’occasion de la parution de son livre « Le monde à l’envers », recueil de chroniques parues dans le Standaard. Dans un discours aux accents plus politiques qu’économiques, Paul Magnette a défendu au Val St-Lambert l’idée d’une Belgique vue comme une « démocratie multilingue » alors que certains au nord du pays voient un pays fait de deux démocraties. Il y a deux systèmes médiatiques, deux opinions publiques mais une « démocratie multilingue », qu’il conviendra de renforcer, notamment à travers la mise en place d’une « circonscription fédérale », a-t-il dit, précisant s’attendre à une septième, une huitième, une neuvième réforme de l’Etat. Et c’est sur l’Europe, « la composante majeure », qu’il faudra s’attarder pour construire un nouveau projet, a redit le politologue. Là, il est temps de voir la Commission passer à autre chose, elle qui, selon le président du PS, souffre d’une « paresse intellectuelle » qui lui fait « ressasser » depuis des années les mêmes doctrines monétaires. Il faut investir dans « l’efficacité énergétique », le « seul véritable levier de réindustrialisation que nous ayons », a-t-il dit, devant Jean-Michel Javaux, l’ancien coprésident d’Ecolo, présent parmi les quelque 200 convives, aux côtés de nombreux autres représentants d’intercommunales. (Belga)

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