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Voiture low cost : un rapport qualité / prix vraiment imbattable

Le Vif

Les voitures atteignent aujourd’hui un tel niveau de qualité, de finition et d’équipement que leur prix peut paraître justifié. Mais, a-t-on réellement besoin d’autant d’attentions pour se déplacer ?

Inutile de jouer les ayatollahs verts prônant le retour aux calèches dans nos sociétés modernes. Un glissement progressif vers des valeurs plus simples pour l’automobile pourrait néanmoins s’enclencher progressivement. Certes, depuis le début de l’aventure automobile, chaque nouvelle génération a toujours perfectionné un détail, apporté un nouvel équipement ou soigné la finition globale de l’ensemble par rapport aux modèles précédents. Et ce, tout en restant à l’écoute des attentes de la clientèle. Aujourd’hui, le nouveau « must » est par exemple de disposer à bord d’une tablette tactile connectée à Internet. Et pourtant, le succès grandissant du low cost en Europe, porté par la renaissance de Dacia, pourrait néanmoins faire des émules chez les autres constructeurs et aboutir à des options plus spartiates.

Au top en Belgique

Le succès de Dacia, la branche la plus rentable du groupe Renault-Nissan, a effectivement de quoi titiller les concurrents. Six ans seulement après la renaissance de la marque d’origine roumaine, Dacia s’octroie en Europe occidentale une part de marché supérieure à celle de Honda, Mazda, Mitsubishi, Suzuki, Chevrolet, Alfa Romeo… En Belgique, en 2012, Dacia devance même Kia et Seat et talonne de près Fiat. De quoi inciter les autres marques à entrer dans la danse et élargir le choix pour une clientèle à la recherche d’une « simple » voiture.

Marchés émergents

La demande pressante des marchés émergents pour des voitures low cost et basiques pousse les constructeurs à développer désormais des modèles aux coûts serrés. Comme la première Dacia Logan – à l’origine uniquement destinée aux pays d’Europe centrale -, ces modèles pourraient d’évidence s’exporter vers les marchés en crise. La récente berline tricorps 301 de Peugeot, destinée précisément à ces marchés émergents, se retrouve d’ailleurs en Turquie, en Europe centrale, en Russie, en Afrique, en Amérique Latine, en Chine et en Grèce !

La Rapid de Skoda franchit, quant à elle, déjà le pas. Destinée avant tout aux marchés asiatique, indien et russe, la Rapid sera disponible chez nous dès le début de l’année. Sans tomber dans le low cost, cette dernière abandonne néanmoins certains équipements de confort courants dans les berlines européennes pour garantir un tarif attrayant. Ne cherchez pas des plastiques moussés sur le tableau de bord, des phares ou des essuie-glaces à allumage automatique, ni même des interrupteurs pour commander les vitres arrière électriques depuis la place du conducteur. Toutes ces attentions devenues courantes pour le conducteur européen s’effacent sur ces voitures au plus juste prix. Mais le groupe Volkswagen – dont Skoda fait partie – pourrait aller bien plus loin et concurrencer directement Dacia. Pour atteindre son objectif, le groupe allemand – premier constructeur mondial – a annoncé qu’il pourrait lancer la production d’une famille de véhicules low cost d’ici deux ans. Coïncidence : le groupe allemand a racheté récemment les droits sur Wartburg, l’ancienne marque est-allemande. Un signe ?

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