Hyundai Nexo © AFP

Un véritable petit salon de l’auto au CES pour exhiber le futur des voitures autonomes

Le secteur de l’automobile a profité du salon de l’électronique Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas pour démontrer sa capacité d’innovation technologique. D’année en année, l’événement ressemble d’ailleurs de plus en plus à un petit salon de l’auto. De nombreux constructeurs se font en effet forts de montrer au grand public qu’ils ont pris le pas de la voiture autonome et que leurs liens avec les grandes entreprises de l’électronique sont de plus en plus intenses.

Le japonais Toyota a ainsi dévoilé l’e-Palette, un concept de véhicule électrique ressemblant à un mini-bus et qui s’adapte aux besoins et aux utilités qu’on veut lui donner. Entièrement autonome, il peut faire office de camionnette de livraison de colis, de magasin où le client pourrait essayer différents vêtements présélectionnés, de restaurant sur roues, de moyen de transport, etc. Pizza Hut, Amazon et Uber se sont déjà montrés très intéressés par ce projet, qui pourrait voir le jour en 2020 à l’occasion des Jeux Olympiques à Tokyo.

La start-up chinoise Byton a, quant à elle, créé la sensation à Las Vegas en présentant un concept, là aussi de voiture électrique, qui disposera d’une autonomie de plus de 500 kilomètres, se rechargera en 15 à 30 minutes et inclura la reconnaissance faciale et l’intelligence artificielle. Très futuriste, le véhicule est muni d’un écran panoramique consacré aussi bien à la navigation qu’au divertissement des passagers et même à leur santé, mais aussi de chargeurs pour les smartphones dans les portières et d’une connexion 5G. Le modèle est attendu en Chine d’ici 2019 et un an plus tard aux Etats-Unis pour un montant de 45.000 dollars.

Hyundai Nexo
Hyundai Nexo© AFP

L’allemand Volkswagen compte, pour sa part, donner un coup de jeune à son célèbre van, qui existe depuis de nombreuses générations. Celui-ci deviendra bientôt un véritable minibus électrique hyper-connecté. Reconnaissance faciale et des mouvements dans l’habitacle, analyse de la circulation afin d’éviter les accidents, et bien d’autres applications seront au rendez-vous.

Le fabricant américain de puces graphiques Nvidia a d’ailleurs annoncé au CES qu’il allait renforcer son partenariat avec Uber Technologies et s’allier avec Volkswagen dans les véhicules autonomes, ce qui lui permettra de renforcer la présence de de sa plate-forme d’intelligence artificielle sur le marché des véhicules sans conducteur.

Le constructeur américain Ford travaille, de son côté, avec Qualcomm afin que ses véhicules communiquent directement avec les autres voitures sur la route mais aussi avec les piétons ou les infrastructures routières. Les données créées par les « conversations » entre les voitures seront accessibles aux autorités, qui pourront résoudre les problèmes dans les villes intelligentes du futur.

Quant au japonais Nissan, il a montré au CES comment fonctionne sa technologie Brain-to-Vehicule (B2V). Le dispositif implique que le conducteur roule avec un casque farci de capteurs sur la tête, qui mesurent l’activité cérébrale et transmettent les infos concernant la conduite à la voiture. De la sorte, celle-ci freine, accélère ou tourne avant que le conducteur ne se rende compte de sa volonté de le faire. Dans les faits, c’est toujours lui qui manipule le volant ou presse la pédale d’accélérateur mais la voiture anticipe ces gestes environ 0,2 à 0,5 seconde à l’avance.

Nissan IMx
Nissan IMx© AFP

Les constructeurs automobiles ne sont toutefois pas les seuls à travailler sur la voiture du futur. Des géants de l’électronique se sont aussi lancés dans cette voie, à l’image de Panasonic, qui ambitionne d’intégrer les assistants personnels Assistant de Google et Alexa d’Amazon dans les véhicules de demain, et ce même sans connexion à Internet. Leur demander depuis la voiture d’allumer le chauffage dans la maison, de lancer une lessive ou de préchauffer le four ou encore de faire des recherches sur le Web pendant que l’on est coincé dans les embouteillages fera ainsi bientôt partie du quotidien.

C’est le pas qu’a également pris Samsung, qui veut anticiper l’avenir des voitures autonomes. La marque sud-coréenne n’a cependant pas pour ambition de les développer elle-même. Elle réfléchit plutôt à toutes les technologies à y insérer pour qu’elles deviennent réalité. Elle a ainsi développé DRVLINE, une plate-forme ouverte permettant à différentes parties de modifier, d’étendre et d’optimiser les logiciels pour la voiture électrique de demain. L’entreprise élabore également des solutions de télécommunications pour les premières connexions 5G embarquées, une technologie indispensable pour arriver à des véhicules entièrement autonomes.

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