© JEAN-FRANÇOIS CHRISTIAENS

Nouveautés technologiques : Conduite assistée

Au centre de toutes les préoccupations, le conducteur dispose aujourd’hui d’une batterie complète d’aides à la conduite. Une façon de se reposer uniquement sur l’électronique ?

Si la concurrence effrénée entre constructeurs les pousse à proposer des voitures toujours plus performantes, confortables et économiques, elle les motive également pour pousser la recherche à innover davantage dans le domaine de l’assistance. Suite à l’évolution électronique et à la généralisation du multiplexage permettant de transporter plusieurs informations via un unique support physique, le champ d’expérimentation dans le domaine de l’assistance s’étend de plus en plus. Toutes ces innovations, des plus intéressantes aux plus anecdotiques, s’envisagent dès lors comme de véritables cartes de visite pour les marques automobiles.

Big Brother Dans ce domaine, la grande tendance aujourd’hui est la multiplication des caméras. La miniaturisation et la baisse du prix des optiques incitent les constructeurs à entourer leurs modèles haut de gamme d’une multitude de ces yeux électroniques. La simple caméra de recul a désormais fait place à une masse d’objectifs procurant une vision panoramique cernant complètement le véhicule. Des caméras implantées dans la calandre, le pare-chocs arrière et sous les rétroviseurs permettent de recréer sur l’écran central du tableau de bord l’environnement périphérique de la voiture. Etrennée dans un premier temps sur les véhicules tout-terrain haut de gamme (Land Rover Discovery ou Volkswagen Touareg), cette technique s’étend aujourd’hui aux modèles plus classiques. En visualisant son environnement immédiat, à l’image d’une vue aérienne, le conducteur dispose d’une aide non négligeable pour se garer sans risquer de griffer ses jantes sur une bordure, ou d’entrer aisément dans un lieu exigu.

Allergique aux créneaux ? Certains grands monovolumes, tel le Peugeot 5008, disposent d’un système de mesure estimant la place disponible. Pour être certain que l’espace entre deux véhicules stationnés permet effectivement de ranger sa voiture, il suffit de longer en douceur l’accotement et d’attendre l’apparition du feu vert au tableau de bord. En fonction de l’espace disponible, la voiture spécifiera, en plus, si la manoeuvre se révèlera aisée ou difficile.

Si malgré ces appuis techniques, la simple idée d’effectuer un créneau en pleine circulation continue de vous donner des sueurs froides, il ne vous reste plus qu’à opter pour l’assistance au parking automatique ! Si cette technique existe depuis plusieurs années chez Volkswagen et Mercedes, elle nécessitait toutefois un espace disponible assez important. L’équipement tenait alors plus du gadget que du véritable assistant. Il n’acceptait en effet de se mettre en action que lorsque la manoeuvre était suffisamment simple que pour être effectuée par le conducteur lui-même… L’évolution de la technique permet aujourd’hui de bénéficier d’une aide bien plus efficace. La seconde génération du « Park Assist » de Volkswagen ne nécessite, par exemple, que 80 cm en plus de la longueur du véhicule (contre 1,40 m précédemment) et seulement 50 cm pour quitter son emplacement. En outre, le système permet de se garer parallèlement ou perpendiculairement à la chaussée.

Sans les mains !

Concrètement, après avoir été enclenché, le système va se mettre à la recherche d’une place de stationnement suffisamment spacieuse pour garer le véhicule (à droite ou à gauche de la chaussée, en fonction du clignoteur activé). Une fois repéré, la manoeuvre de stationnement automatique peut commencer : il suffit au conducteur d’enclencher la marche arrière ou la première vitesse et d’appuyer sur les pédales d’accélérateur ou de frein en fonction des indications affichées. Le véhicule se charge alors de braquer automatiquement les roues. Le plus dur pour le conducteur sera de résister, la première fois, à l’envie d’empoigner le volant !


D’apparence futuriste et sophistiqué, le système de stationnement automatique use de capteurs à ultrasons (12 au total) semblables à ceux utilisés pour les avertisseurs de recul. Le supplément exigé reste, dès lors, relativement raisonnable. Sur le monovolume Touran, Volkswagen réclame 700 euros de supplément (300 euros seulement si l’on dispose déjà des capteurs de recul).

Perdu ?

Se garer, c’est une chose. Mais il reste encore à retrouver son véhicule par la suite ! Pour les distraits ou ceux dénués de tout sens de l’orientation, Smart vient de développer une application amusante pour sa microcitadine Fortwo. Grâce à une connectique spécifique permettant de brancher son iPhone au tableau de bord, le téléphone conserve en mémoire la dernière position du véhicule. Au retour, il ne reste plus qu’à demander à son téléphone portable d’indiquer, via un logiciel de guidage, l’itinéraire le plus court pour le retrouver.

Jean-François Christiaens

Retrouvez l’intégralité de notre dossier auto dans le Vif Extra « Auto 2010, les musts du salon » du 8 octobre.

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