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Ligne DS, le retour au top du haut de gamme français

Si par le passé, certains modèles mythiques français ont marqué les pages de l’Histoire de l’automobile, aujourd’hui le marché premium européen est largement dominé par les marques allemandes. L’arrivée de la ligne DS de Citroën annonce-t-elle son retour au devant de la scène ?

Tout constructeur généraliste a rêvé d’accéder un jour aux plus hautes sphères du premium. Une place enviée qui permet tout autant de soigner son image de marque que de se réserver des marges plus confortables. Mais voilà, la man£uvre n’est pas simple. La clientèle premium est en attente de services, d’une qualité de fabrication sans reproches, de possibilités de personnalisation du véhicule et d’une liste d’équipements haut de gamme ainsi que de mécaniques vigoureuses. Même en y mettant les moyens, de nombreuses marques généralistes s’y sont cassé les dents. Et ce, qu’elles soient françaises, italiennes, japonaises ou même allemandes comme en témoigne le flop de la limousine vaisseau amiral de Volkswagen, la Phaeton. Pour accéder au sommet, l’idée la plus souvent adoptée est de créer une marque premium nettement différenciée du tronc commun. Cela assorti, d’une gamme, d’un réseau et de services distincts. Un choix adopté par les marques japonaises avec les tandems Toyota/Lexus, Nissan/Infiniti et Honda/Acura. Revers – sérieux – de la médaille : développer une nouvelle enseigne et un réseau spécifique coûte particulièrement cher…

LIGNE DS

Littéralement cadenassé par le trio germanique Audi/BMW/Mercedes, le marché premium européen ne laisse guère de place aux autres constructeurs. Seules quelques marques anglo-saxonnes ou scandinaves, comme Jaguar, Land Rover ou Volvo, auréolées d’un riche passé, arrivent à se maintenir dans cet univers impitoyable. Refroidi par l’échec de la C6 mais toujours à la recherche d’une nouvelle clientèle, Citroën a toutefois décidé de se relancer dans l’aventure. Mais cette fois-ci, plus question de proposer une seule et unique grande berline luxueuse en tête de gamme, mais bien une lignée de modèles distincts.

Suite à un sérieux tapage médiatique – et cela dès 2009 – accompagnant le retour des deux initiales mythiques, Citroën se donne trois modèles pour convaincre. Après un démarrage commercial réussi de la DS3, la compacte délurée et personnalisable qui chasse sur les terres de la Mini de BMW, la DS4 arrive plutôt confiante dans les concessions. Pour séduire, ce modèle affiche un mélange de genres. Coupé associé à la praticité d’une berline avec ses cinq portes et son grand coffre, en plus d’une hauteur de caisse digne d’un SUV et d’un pare-brise panoramique de monovolume, la DS4 se démarque d’emblée. Même si elle ne peut proposer les mêmes équipements high-tech optionnels que ses concurrentes germaniques, la DS4 apporte toutefois un réel plus particulièrement raffiné avec une finition cuir intégrale. Ainsi, le tableau de bord richement recouvert et les sièges avant aux mailles imitant celles d’un bracelet de montre constituent un bel écrin premium à ce niveau de gamme.

UNE MARQUE À PART ENTIÈRE

Annoncée pour la fin de cette année, l’arrivée de la DS5 constituera le troisième acte de la nouvelle saga Citroën. Un modèle présenté en grande pompe en avril dernier, à l’occasion du Salon de Shanghai. Evéne-ment pour la Chine : dès 2012, l’enseigne DS constituera une marque à part entière, totalement indépendante de Citroën. Précision toutefois : bien que pour la marque française cet immense territoire soit devenu leur second marché (après la France), la DS5 n’a pas été dessinée exclusivement pour la clientèle chinoise comme l’affirme Audrey Amara, responsable du produit : « Citroën a bien un centre technique à Shanghai depuis 2008, mais la DS5 est avant tout un modèle destiné à une clientèle européenne. » Ce qui est certain, c’est que la DS5 inaugure une nouvelle ère sur le plan esthétique… Difficile de la qualifier : berline, coupé, break, monovolume, SUV ? Tout et son contraire à la fois ! Dans l’habitacle, on découvre ainsi une atmosphère particulièrement décalée inspirée des cockpits d’avions. Dynamique sur la route, le nouveau modèle porte-drapeau de Citroën ne pourra, en revanche, pas disposer d’une suspension hydropneumatique pourtant chère à la marque française. La DS5 servira néanmoins d’écrin à la première mécanique hybride de Citroën avec le couple 2.0 HDI 163 cv + 37 cv électriques.

Avec l’arrivée de la gamme DS, apportant des propositions plus innovantes, plus raffinées et plus technologiques, la marque française compte séduire une nouvelle clientèle premium.

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