La face cachée des alertes au smog

Les conditions météo de ces derniers jours ont fait en sorte que les émissions, conséquences de la combustion de carburants fossiles, demeurent dans les basses couches de l’atmosphère, ce qui est néfaste pour la santé publique, étant donné que les particules fines s’y concentrent en quantités trop importantes.

Il est aujourd’hui interdit de rouler à plus de 90 km/h sur les autoroutes et cela, pour tenter de limiter les émissions de particules fines. Les voitures qui en produisent le plus sont celles qui sont équipées d’un moteur diesel, mêmes si elles sont équipées d’un filtre à particules. La seule différence réside alors dans le diamètre des particules: le filtre à particules arrête les plus grosses, mais laisse passer les plus petites, qui sont les plus dangereuses pour les voies respiratoires. Nos multiples gouvernements ont aujourd’hui pour tâche de limiter les émissions de particules fines, eux qui ont conduit, ces dernières années une politique favorisant le diesel, vu ses émissions de CO2 moins élevées. Dans leur combat pour limiter les émissions de CO2, les pouvoirs publics ont quelque peu perdu de vue la santé publique, puisque rien n’a été fait pour lutter contre les émissions de particules fines et de NOx. La fiscalité automobile actuelle, au Sud comme au Nord du pays, se focalise sur les émissions de CO2, alors que la Belgique a déjà, et à plusieurs reprises, été rappelée à l’ordre par l’Europe, en raison de la concentration trop élevée de particules dans l’air que nous respirons. Lors des alertes au smog, tous les véhicules doivent rouler moins vite, y compris les véhicules essence et électriques, qui ne produisent que peu ou pas de particules fines, alors que dans les zones les plus densément peuplées des pays voisins, seules les voitures plus propres (essence, hybrides ou électriques) sont autorisées. (Belga) (EDITOR : MUA)

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