© istock

Cash for car ? Non merci !

Un sondage de notre confrère Le Moniteur de l’Automobile indique qu’une large majorité des bénéficiaires d’une voiture de société ne sont pas prêts du tout à abandonner leur véhicule contre de l’argent, comme proposé par le gouvernement.

Le Salon de l’Automobile, ouvert au public du 12 au 21 janvier, devrait attirer plus de 540.000 visiteurs. Le magazine Le Moniteur de l’Automobile en a profité pour publier, dans son numéro spécial sur le sujet, un sondage pour tâter les automobilistes. Les automobilistes sont-ils prêts à une mobilité alternative ? Bien que le magazine soit centré sur la publication d’essais de voitures, son rédacteur en chef, Xavier Daffe, a souhaité prendre le température sur la demande d’alternatives. « Nous pensons aussi que trop d’autos tue l’auto. Aussi, nous nous intéressons à la mobilité au sens large et aux différentes solutions proposées à l’automobiliste » explique-t-il.

Un Belge sur 5 utilise une voiture de société

Le sondage, réalisé par la société Profacts (1), montre que le Belge reste encore fort attaché à son véhicule. Il « reste le moyen de déplacement préféré des Belges, dont 53% l’utilisent quotidiennement, contre 8% pour le métro/tram/bus, 9% pour le vélo et 3% pour le train » indique le communiqué annonçant l’enquête, publiée dans le numéro à paraître le 19 janvier. Un Belge sur 5 utilise une voiture de société. Chose intéressante, « 66% de ceux qui disposent d’une voiture de société ne se disent pas du tout prêts à la troquer contre du cash (« cash for cars »); 12% probablement pas ». Notons que la mesure, annoncée dans son principe, n’a pas encore été mise en musique. Seuls 5% des répondants sont franchement favorables.

« Quand ils remplaceront leur voiture actuelle, 30% des sondés disent envisager un moteur thermique plus « vert » et 12% envisagent une voiture électrique » indique le communiqué. L’enthousiasme paraît donc encore limité. Quasi tous les répondants considèrent que les transports en commun apportent une réponse verte à la demande de mobilité, mais 81% demandent que leur prix soit réduits, bien qu’ils soient déjà fort subsidiés.

La tonalité positive de l’enquête sur les automobiles ne surprend pas dans un magazine dédié à la voiture. Mais le niveau considérable des immatriculations en Belgique confirme l’engouement : 546.558 autos en 2017. C’est un niveau identique si pas supérieur à celui des Pays-Bas, qui comptent moitié plus d’habitants. Le Belge déplore les embouteillages, critique les chantiers multiples, notamment ceux des tunnels à Bruxelles, râle sur les contraventions, mais n’est pas prêt à abandonner son volant. Pas du tout.

Robert van Apeldoorn

(1) L’enquête quantitative en ligne, réalisée par l’institut indépendant Profacts, s’est déroulée du 5 au 17 décembre 2017 sur un échantillon représentatif de 1.003 personnes de la population belge adulte. Elle concernait 49% d’hommes et 51% de femmes, 58% de bnéerlandophones, 32% de Wallons et 10% de Bruxellois. Les tranches d’âges, les lieux de résidence, le degré d’éducation, le métier étaient autant de critères qui ont permis d’établir l’échantillon.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire