Australie: le Belgo-Australien Jonathan Moylan évite la prison

(Belga) Le militant écologiste belgo-australien Jonathan Moylan a été condamné à 20 mois de prison pour faux en écriture par la Cour suprême d’Australie. Ayant plaidé coupable, il échappera toutefois à la prison. Le juge a en effet ordonné sa libération immédiate contre le paiement d’une caution de 1.000 dollars australiens (700 euros). Il devra en outre avoir une bonne conduite et ne pourra pas enfreindre la loi durant deux ans, rapporte vendredi la presse australienne. Le jeune homme de 26 ans risquait 10 ans de prison et plus de 500.000 euros d’amende mais est donc finalement sorti libre du tribunal.

Né en Australie de mère belge et de père australien, Jonathan Moylan milite notamment contre la volonté de la Whitehaven Coal d’étendre ses activités d’extraction dans la Leard State Forest, une forêt réputée pour sa richesse écologique. Au mois de janvier 2013, il avait rédigé un faux communiqué de presse en utilisant le logo de l’une des grandes banques australiennes, l’ANZ. Il y écrivait que la banque retirait 1,2 milliard de dollars australiens (plus d’1,5 milliard d’euros) de financement au projet de mine de charbon à ciel ouvert. Reprise par des journalistes financiers, l’information avait provoqué la chute en bourse de l’action de la société minière Whitehaven Coal, qui avait perdu 9% en quelques minutes. Un démenti de la banque avait cependant permis une reprise rapide du cours de l’action. La perte subie par la société minière est estimée à 314 millions de dollars australiens (plus de 220 millions d’euros). Le Belgo-Australien avait expliqué avoir agi de la sorte pour que l’ANZ reconnaisse qu’elle participait au financement de ce projet controversé et qu’ainsi ses clients sachent où leur argent était investi. Jonathan Moylan était poursuivi sur base d’un article de loi visant les manipulations boursières en vue d’un enrichissement personnel. Selon le site de soutien à Moylan www.standwithjono.org, le militant risquait jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 765.000 dollars australiens, soit l’équivalent de 526.000 euros. Justifiant sa décision, le juge David Davies a estimé qu’il était peu probable que l’activiste récidive et qu’il n’avait pas manipulé les marchés pour son profit personnel. Il est donc sorti libre du tribunal. (Belga)

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