« Augmenter les pensions, c’est un choix politique »

(Belga) « Augmenter les pensions plutôt que remplir la poche des actionnaires, c’est un choix politique », a affirmé jeudi midi Jean-François Tamellini, responsable du dossier pensions à la FGTB, au terme de la manifestation du syndicat socialiste qui a réuni 1.500 militants dans les rues de Bruxelles.

« Nous nous opposons à toute atteinte à l’âge légal de la pension et à tout allongement de la durée de la carrière alors que la Belgique est déjà particulièrement mal lotie en la matière. Nous réclamons par ailleurs une réelle amélioration du régime légal de pensions par répartition, qui garantit la solidarité entre les générations », a poursuivi le responsable. Concrètement, la FGTB plaide pour un passage de 60 à 75% du taux de base pour le calcul de la pension, ce qui conduirait à une augmentation pouvant aller jusque 200 euros par mois pour les pensions les plus basses. « C’est une proposition qui coûterait 3,5 milliards d’euros mais les moyens existent », a assuré M. Tamellini en appelant en outre le gouvernement à tenir sa promesse de crédit d’impôts pour les pensionnés. « Aujourd’hui, un pensionné sur 4 vit sous le seuil de pauvreté et avec 45 ans de carrière nécessaires pour avoir droit à une pension complète, la Belgique impose déjà les conditions les plus strictes d’Europe », a de son côté rappelé Anne Demelenne, la secrétaire générale du syndicat socialiste. « Nous avons donc voulu nous rappeler au bon souvenir des politiques alors que le débat autour des pensions – qui concerne tout le monde – est fort peu présent sur le devant de la scène », a-t-elle ajouté. La manifestation de la FGTB avait débuté sur le coup de 10h15 à proximité de la tour des Pensions, en face de la Gare du Midi. Elle s’est terminée peu avant midi, au pied de la tour des Finances où ont eu lieu les discours. Une délégation du syndicat a ensuite été reçue par le cabinet du ministre des Pensions, Alexander De Croo alors que cette entrevue – réclamée par la FGTB – n’était initialement pas programmée. Aucune rencontre avec le cabinet du ministre des Finances n’a par contre eu lieu. « Cette manifestation n’était qu’une première étape. Si les partis ne nous entendent pas, nous devrons nous mettre en ordre de bataille pour qu’ils comprennent enfin que ce sont les travailleurs qui font tourner le pays », a conclu Jean-François Tamellini. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire