Assises du Hainaut – Trois personnes poursuivies pour le meurtre de Hammou Ben Hammou Ouali

(Belga) Jeudi matin la cour d’assises du Hainaut procédera à la constitution du jury au procès de Nasserdinne Basbas, 23 ans, Elvin Mustafoski, 23 ans, et Corentin Paul, 22 ans, accusés du meurtre pour faciliter le vol de Hammou Ben Hammou Ouali la nuit du 10 au 11 avril 2011 à Pont-à-Celles (Charleroi).

Le 11 avril 2011, le corps sans vie d’un homme de 33 ans a été découvert à l’orée du bois des Manants à Thiméon, près de Pont-à-Celles. L’enquête a rapidement permis d’identifier la victime comme étant Hammou Ben Hammou Ouali et de retrouver les agresseurs grâce aux témoignages de proches. La veille des faits, les trois accusés auraient fait irruption au domicile de la victime pour le frapper et l’immobiliser à l’aide de colsons et de bandes isolantes avant de l’embarquer à bord d’une Mercedes. Ils l’auraient ensuite emmené à Thiméon où ils auraient poursuivi le passage à tabac dans le but de lui faire avouer l’endroit où il dissimulait des stupéfiants. Ils l’auraient ensuite abandonné, agonisant, avant de retourner à son appartement pour le fouiller. D’après les légistes, les lésions indiquent clairement que la personne a subi un véritable « passage à tabac ». De nombreux et puissants coups – de poing, de pied, et d’objet contondant- ont été assénés à la tête, au thorax et à l’abdomen de la victime. Ce sont les coups portés à la tête qui sont principalement à l’origine du décès. La période agonique est évaluée approximativement à deux, voire trois heures. De nombreux éléments établissent la culpabilité des accusés dont notamment une vidéo surveillance qui relève la présence des trois hommes dans une station-service à proximité du lieu des faits, le relevé d’empreintes digitales leur appartenant sur un sac poubelle trouvé à côté du cadavre, et les analyses génétiques qui démontrent formellement que le relevé d’ADN sur divers objets, tels que les colsons, correspondent à leur profil génétique, Les trois accusés nient cependant toute implication dans les faits, fournissant des versions contradictoires. Le procès au fond débutera le lundi 25 février et devrait durer deux semaines. (PVO)

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