Armes chimiques en Syrie – « Nous n’avons pas d’informations très claires »

(Belga) Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a réclamé lundi « un échange d’informations plus important » sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, présentée comme une certitude par Washington, Paris et Londres. En l’absence de preuves, M. Reynders se veut « beaucoup plus prudent ».

Evoquant les graves malentendus du passé autour des armes de destruction massive en Irak, le ministre belge refuse de conclure à l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad. « Avant de nous prononcer, on voudrait un échange d’informations plus important », a-t-il déclaré à l’agence Belga, à l’issue d’une réunion à Luxembourg avec ses homologues européens. « En ce qui nous concerne, nous n’avons pas d’informations très claires sur ce qui est annoncé » par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, a-t-il dit. « Nous ne voudrions pas qu’on utilise l’argument des armes chimiques pour justifier la livraison d’armes » aux rebelles syriens, a ajouté le chef de la diplomatie, plaidant pour une vérification par les Nations Unies. Londres, Paris et Washington, très en pointe dans l’opposition au régime de M. Assad, affirment détenir des preuves de l’utilisation d’armes chimiques par celui-ci. Or, les Occidentaux en avaient fait une « ligne rouge » avant toute intervention directe dans le conflit. Mais les Nations Unies ne sont pas convaincues par les preuves. Si des armes chimiques semblent bien avoir été utilisées, « nous ne sommes pas capables de dire qui a utilisé des agents ou des armes chimiques, et nous sommes très préoccupés par la chaîne de détention, a affirmé récemment le président de la commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie, Paulo Pinheiro. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire