Argentine: évasion de deux ex-militaires condamnés pour crimes contre l’humanité

(Belga) Deux anciens militaires argentins condamnés pour crimes contre l’humanité, dont l’un pour son implication dans la disparition d’une Française sous la dictature (1976-1983), se sont évadés jeudi d’un hôpital militaire de Buenos Aires, a annoncé vendredi le ministère de la Justice.

L’ancien lieutenant de l’armée Jorge Antonio Olivera, 62 ans, était chef des services de renseignements du régiment d’infanterie de montagne de San Juan et principal responsable de la disparition d’Anne-Marie Erize, enlevée dans la rue à 24 ans, le 15 octobre 1976. Il avait été condamné le 5 juillet à la prison à perpétuité pour la disparition de la Française et de 59 autres opposants à la junte. Olivera et Gustavo Ramon De Marchi, 64 ans, condamné le même jour à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, « se sont évadés de l’Hôpital militaire central » où ils avaient été admis dans divers services après leur condamnation, a indiqué le ministère. Les autorités « face à la gravité des faits, ont ordonné la suspension des responsables et agents pénitentiaires de la division transfèrements et sécurité », a ajouté le ministère. En 2000, au cours d’un voyage en Italie, M. Olivera avait été arrêté à Rome sur demande de la justice française mais libéré au bout de 42 jours de détention grâce à la présentation d’un faux certificat de décès de la jeune Française, ce qui avait prescrit le crime. Après l’annulation en 2003 en Argentine des lois d’amnistie et la réouverture de centaines de dossiers de crimes contre l’humanité, M. Olivera a de nouveau été poursuivi, et incarcéré en 2007. Environ 30.000 personnes sont mortes et disparues durant la dictature argentine, selon des organisations humanitaires. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire