Anvers va surveiller ses fonctionnaires via leur tablette

(Belga) L’administration communale anversoise veut contrôler où se trouvent exactement ses fonctionnaires durant les heures de travail. Pour ce faire, elle veut utiliser le système de géolocalisation ou « track and trace » qui se trouve sur la tablette qu’ils ont reçue de leur employeur, rapporte jeudi le quotidien Gazet van Antwerpen. Le syndicat flamand ACOD (CGSP) et la Commission vie privée ont déjà réagi à la mesure.

La possibilité de contrôler les fonctionnaires via leur tablette se retrouve dans le « règlement pour le personnel » adapté, sur lequel travaille l’administration communale anversoise. L’article mentionne toutefois la protection de la vie privée, indiquant que « la sauvegarde des données de déplacement via le système ‘track and trace’ n’est autorisée que si elle répond aux principes de finalité, proportionnalité et de transparence ». L’échevin anversois en charge du personnel, Ludo Van Campenhout (N-VA) insiste sur le fait que le but n’est pas de contrôler tous les fonctionnaires et que le système n’a pas encore été introduit. « Nous voulons tout d’abord établir des directives claires pour le personnel en respectant la vie privée », indique-t-il. « Nous le faisons en concertation avec les syndicats. Notre volonté n’est pas du tout de contrôler tout le monde de manière continue. » Le syndicat flamand ACOD n’est pas convaincu. « Nous avons vraiment l’impression que l’administration communale fait déjà usage de cette possibilité technique pour contrôler les allées et venues des fonctionnaires », indique Gerard Van der Elst, secrétaire de la section anversoise du syndicat. « Nous le constatons dans certains dossiers disciplinaires que nous traitons en tant que syndicat. Des personnes auraient été prises ‘sur le fait’ dans des endroits où elles n’étaient pas supposées se trouver. » Dans une première réaction, la Commission vie privée indique que ce règlement est assez extrême. « Un employeur peut contrôler ses employés mais ils doivent savoir comment et pour quelles raisons », indique la porte-parole de la Commission, Eva Wiertz. La mention sur la vie privée reprise dans le règlement ne convainc pas non plus la Commission, qui trouve les termes comme « finalité, proportionnel et transparence beaucoup trop vagues ». (Belga)

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