Antirétrovirus pour illégaux – la N-VA propose de lier aide médicale d’urgence et retour volontaire

(Belga) La présidente du CPAS d’Anvers, Liesbeth Homans (N-VA), propose lier à l’avenir l’octroi d’une aide médicale urgente aux illégaux à la signature d’une lettre les engageant à quitter volontairement le territoire.

Réagissant aux articles de la presse flamande annonçant la volonté du CPAS anversois de ne plus financer automatiquement les soins de sans-papier séropositifs, Mme Homans précise que les illégaux nécessitant un antirétrovirus sont dans la pratique presque tous aidés à Anvers. Selon elle, le CPAS de la ville portuaire va d’ailleurs plus loin que les règles fédérales en la matière. Mais pour l’avenir, elle recommande toutefois à la ministre de la Santé Laurette Onkelinx (PS) et à la secrétaire d’Etat à l’Immigration Maggie De Block (Open Vld) de lier aide médicale d’urgence aux illégaux à la signature d’une déclaration de retour volontaire. « Nous assurerons de la sorte les soins les plus urgents et nous éviterons une menace éventuelle pour la santé publique », défend Mme Homans. « La question est de savoir si un antirétrovirus doit par définition toujours être administré à des personnes qui séjournent illégalement et qui ont déjà reçu un ordre de quitter le territoire », interroge l’élue nationaliste dans un communiqué. « Notre réponse à cette question est nuancée et le CPAS d’Anvers préconise une approche au cas par cas ». Celle-ci pointe le fait que l’autorité fédérale ne rembourse aux CPAS le coût des soins urgents comme les antirétrovirus que si ceux-ci répondent à un certain nombre de critères, comme la disponibilité du médicament dans le pays d’origine ou l’éventuel refus d’une régularisation du patient pour raison médical. Selon la présidente du CPAS anversois, un traitement d’antiretrovirus coûte 800 euros par personne et par mois. « L’année passée, le CPAS a déboursé plus de 250.000 euros de sa poche pour offrir un traitement d’urgence à des étrangers en situation illégale. C’est la preuve qu’Anvers est plus souple que ce que prescrivent les règles fédérales ». (PVO)

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