André Flahaut a bien assimilé la politique israélienne au nazisme, dit la cour d’appel

(Belga) La cour d’appel a donné raison au Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) contre l’ex-ministre de la Défense et président sortant de la Chambre André Flahaut (PS), annonce mardi Joël Rubinfeld, l’ancien président du CCOJB et actuel président de la Ligue belge contre l’antisémitisme. André Flahaut s’estimait atteint dans son honneur par un communiqué du CCOJB affirmant qu’il assimilait la politique israélienne au nazisme. Le tribunal de première instance de Bruxelles avait partagé son point de vue, mais le CCOJB et Joël Rubinfeld avaient interjeté appel en 2009.

L’affaire remonte au 24 mai 2008, jour d’une manifestation d’un groupement propalestinien d’Ittre, « Paix Juste au Proche-Orient », à Nivelles. Des activistes avaient simulé des brutalités commises par des militaires israéliens à l’égard de la population palestinienne. Parmi d’autres personnalités, André Flahaut avait pris la parole. « Je suis déterminé à lutter contre tous les extrémismes, tous les nazismes, tous les fascismes où qu’ils se trouvent et au moment où ils se présentent », avait-il lancé. Le président du CCOJB de l’époque, Joël Rubinfeld, avait filmé ce discours et diffusé des extraits sur internet. Le CCOJB avait ensuite diffusé un communiqué affirmant qu’André Flahaut allait jusqu’à assimiler la politique israélienne au nazisme. S’estimant atteint dans son honneur, l’ex-ministre de la Défense avait lancé une action en justice. Pour le juge du tribunal de première instance de Bruxelles, en retirant une phrase de son contexte et en la mettant seule en exergue, le CCOJB et son président lui avaient donné une connotation et une portée qu’elle n’avait pas. Accusé d’antisémitisme, M. Flahaut a été atteint dans son honneur et sa réputation, avait-il conclu. D’après Joël Rubinfeld, le jugement rendu mardi par la cour d’appel de Bruxelles dit exactement l’inverse. La cour reconnaît que les propos tenus par André Flahaut assimilent la politique israélienne au nazisme, affirme-t-il. En revanche, ni le CCOJB ni son président n’ont accusé l’ex-ministre de la défense d’antisémitisme. Ce dernier n’a donc pas été atteint dans son honneur et doit s’acquitter des frais de procédure, se félicite Joël Rubinfeld. (Belga)

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