André Antoine veut que la loi sur l’exclusion du chômage soit abrogée

(Belga) Le ministre wallon de l’Emploi, André Antoine, se prononce, samedi dans les colonnes de L’Avenir, pour un assouplissement ou, mieux, une abrogation de la loi sur l’exclusion du chômage. Il reproche à la loi « de manquer de nuances ».

Cette loi, adoptée sous l’actuelle législature, limite à trois ans les allocations d’insertion, versées aux personnes qui n’ouvrent pas de droit au chômage (sortie d’étude, travailleurs qui ne peuvent faire valoir suffisamment de jours d’activité…). De ce fait, plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux jeunes, risquent d’être exclues du système à partir du 1er janvier 2015. André Antoine, dont le parti, le cdh, est membre de la coalition gouvernementale au fédéral, rappelle que la loi vise une certaine forme de responsabilisation mais considère que cette responsabilisation devrait plutôt passer par la qualification. Or, souligne le ministre wallon, « le jeune qui fait un stage de 18 mois en entreprise n’est même pas exempté de la limitation d’allocation ». « Cette loi a surfé sur une ambiance et a manqué de nuances. Et elle doit au minimum être revue. Il faut au moins que celui qui est en formation voie sa limitation des allocations suspendue le temps de son passage en entreprise. Et ce qu’il coûtait à l’ONEm doit être versé au CPAS. En outre, s’il y a exclusion, il doit toujours pouvoir bénéficier de mesures comme Active », poursuit André Antoine, tout en estimant que « le mieux serait d’abroger cette loi ». Le ministre wallon, qui affirme que la révision de cette loi sera l’une des conditions du cdH pour négocier un gouvernement, demande également que les jeunes puissent bénéficier de l’allocation de chômage trois mois après leur sortie d’étude et non après six mois comme c’est actuellement le cas. (Belga)

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