Amnesty International a achevé une campagne contre les mutilations génitales en Europe

(Belga) Amnesty International a clôturé, mercredi au Parlement européen, une campagne de trois ans qui dénonçait les mutilations génitales en Europe. L’ONG a reçu le soutien d’une cinquantaine de parlementaires européens et de plus de 42.000 signataires. En Belgique, Amnesty estime que 1.975 jeunes femmes risquent de subir des mutilations génitales chaque année.

L’organisation a tenu un grand séminaire au Parlement européen et a rassemblé experts, décideurs politiques, acteurs de la société civile, mais aussi des femmes et des filles victimes de mutilations génitales venues témoigner. « Les projets de la Commission européenne nous donnent un nouvel élan pour le développement d’une vision européenne pour protéger les femmes et jeunes filles contre cette pratique. La vision défendue par le Parlement européen est celle d’une action européenne à long terme impliquant les communautés affectées », a expliqué Isabelle Durant, Vice-présidente du Parlement européen et qui a participé à la conférence. Pour Amnesty, d’autres mesures urgentes sont cependant nécessaires. « Nous appelons à la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique », revendique l’ONG. En Belgique, on estime que 6.260 femmes vivent aujourd’hui avec des séquelles liées à des mutilations génitales. La Belgique est le premier pays à rassembler des données sur les demandes d’asile liées à des risques de mutilations génitales. Cette journée spéciale consacrée aux mutilations génitales en Europe s’achèvera en soirée avec un gala au Bozar auquel participe, notamment, la chanteuse malienne Rokia Traore. (DEL)

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