Amnesty et HRW refusent de se prononcer sur d’éventuelles frappes occidentales en Syrie

(Belga) Deux des principales organisations de défense des droits de l’Homme refusent de se prononcer sur la légalité de frappes en Syrie, envisagée par plusieurs pays occidentaux en réponse à l’utilisation présumée d’armes chimiques.

Amnesty International « n’approuve, ni ne condamne une intervention militaire internationale, et ne se prononce pas non plus sur la légalité ou sur le fondement moral d’une telle action ». S’appuyant sur « des recherches et analyses menées par des spécialistes », Amnesty estime « qu’il est très probable que des agents chimiques aient contaminé plusieurs localités adjacentes à Zamalka, Ain Tarma dans la Ghouta orientale », près de Damas. Mais l’organisation « ne possède pas suffisamment d’informations pour déterminer qui a utilisé ces agents chimiques ». Human Rights Watch ne veut pas non plus « prendre une position pour ou contre une telle intervention, mais toute intervention armée doit être jugée en fonction de la manière dont les civils syriens sont protégés d’autres atrocités ». Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est également alarmé de « la souffrance des civils en Syrie (qui) atteint aujourd’hui des niveaux sans précédent » sans « qu’on puisse en entrevoir la fin ». « Une nouvelle escalade provoquerait de nouveaux déplacements et augmenterait les besoins humanitaires déjà immenses », a également expliqué Magne Barth, chef de la délégation du CICR dans le pays, dans un communiqué. La semaine passée, le directeur de l’agence de l’ONU pour les droits de l’enfant (UNICEF) Anthony Lake annonçait que un million d’enfants syriens s’étaient déjà réfugiés à l’étranger depuis le début de la guerre civile, en mars 2011. Deux millions de Syriens se sont également déplacés à l’intérieur des frontières syriennes depuis lors. (Belga)

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