Amnesty appelle l’Union européenne à mettre fin aux discriminations à l’égard des Roms

(Belga) Amnesty International a appelé lundi l’Union européenne à agir davantage afin de mettre fin aux discriminations à l’égard des Roms. Un village rom a pour l’occasion été reconstitué devant le Parlement européen. Cette action s’inscrivait dans le cadre de la journée internationale des Roms.

Alors que l’Union européenne a adopté une directive sur l’égalité raciale ainsi qu’une charte des droits fondamentaux, « les Roms continuent de subir une discrimination généralisée dans certains domaines tels que l’accès aux soins de santé, le logement et l’éducation », dénonce Amnesty International. Quelque six millions de Roms issus de l’UE vivent ainsi en dessous de la moyenne nationale en ce qui concerne presque tous les indicateurs de développement humain. Expulsions forcées, attaques violentes et pauvreté font partie du lot quotidien des Roms. Pour se faire entendre, l’organisation a installé un village rom devant le Parlement européen. Des activistes de défense des droits des Roms ainsi que des membres d’Amnesty International ont par ailleurs pris part à un flashmob. Un lâcher de ballons a également été organisé. « L’Union européenne doit déployer les moyens considérables à sa disposition pour sanctionner les gouvernements qui ne parviennent pas à lutter contre la discrimination et la violence à l’égard des Roms », a réclamé Nicolas Beger, directeur du bureau des institutions européennes d’Amnesty International. De son côté, la vice-présidente du Parlement européen, Isabelle Durant, a rappelé les démarches entreprises par l’Europe en matière de discriminations et indiqué qu’il fallait poursuivre le travail au niveau européen mais également dans les Etats membres. « Croire que du jour au lendemain on arrêtera les discriminations, c’est faux. Il y a encore du chemin à faire », a-t-elle conclu. (Belga)

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